Naissance au ciel du Fondateur
A l’occasion de la mémoire de la naissance au ciel du père François Picard, je pense à la déclaration de cette année, par le pape François, comme l’année de la prière.
Il disait, à l’ouverture de l’année de la prière :
« Je me réjouis dès à présent de penser que l’année précédant l’événement jubilaire, 2024, pourra être consacrée à une grande “symphonie” de prière. Tout d’abord pour retrouver le désir d’être en présence du Seigneur, de l’écouter et de l’adorer. Une prière, aussi, pour remercier Dieu pour les nombreux dons de son amour pour nous et louer son œuvre dans la création, qui engage chacun au respect et à l’action concrète et responsable de sa préservation. La prière comme expression “d’un seul cœur et d’une seule âme” (Ac 4, 32), qui se traduit par la solidarité et le partage du pain quotidien… La prière comme voie royale vers la sainteté qui conduit à vivre la contemplation même au milieu de l’action. En bref, une année intense de prière, au cours de laquelle les cœurs s’ouvriront pour recevoir l’abondance de la grâce, faisant du “Notre Père”, la prière que Jésus nous a enseignée, le programme de vie pour chacun de ses disciples.»
Quand le pape exhorte à « retrouver le désir d’être en présence du Seigneur, de l’écouter et de l’adorer », quand évoque “un seul cœur et une seule âme”, quand il dit que « la prière…conduit à vivre la contemplation même au milieu de l’action » j’ai l’impression qu’il connait les grandes lignes de notre héritage spirituel et qu’il s’adresse aux Orantes de l’Assomption 😊.
Père Picard ne dit pas mieux que d’exhorter les Orantes à devenir filles d’oraison.
Le 15 décembre 1896, à peine une semaine après la fondation, il introduit son instruction en ces termes : « Je vais vous parler de ce que vous devez être : des filles d’oraison, et pour cela il faut unifier toutes vos actions, toutes les heures de votre journée vers ce seul point : l’oraison. Il faut tout ramener là pour conserver son âme dans la vie d’union avec Notre Seigneur.»
Il poursuit en prévenant ses filles : « Ne vous laissez donc pas guider par le simple instinct naturel, non, usez de votre intelligence et surtout de votre cœur pour surnaturaliser vos moindres actes et pour y trouver l’occasion de glorifier Dieu en lui prouvant votre amour. Dans la journée vous avez des heures de prières, mais aussi le temps des emplois, de repas, de l’étude, de la récréation : tout cela doit être unifié avec votre oraison. »
Ne pas morceler notre vie en petits bouts mais unifier tous nos actes, toutes nos actions par un regard qui va au-delà du naturel, c’est-à-dire un regard qui trouve en chaque action un motif de glorifier Dieu. C’est sous-entendu que ce qui est surnaturel n’est pas naturel… Il est donc normal que surnaturaliser nos moindres actes ne soit pas spontané. Un des moyens pour y arriver c’est l’étude recommandée par le père Picard. L’étude non pas pour faire de nous des savantes mais « uniquement pour développer votre intelligence, pour élargir votre cœur, afin que vous acquériez cette science des saints, la science de connaitre Dieu… pour mieux contempler Celui que vos cœurs doivent continuellement chercher. »
L’objectif de l’instruction de ce jour-là était de ramener ses filles à l’unique but de leur vie, ce qu’elles doivent être : des filles d’oraison. Père Picard conclut son instruction sur le même ton en les exhortant de devenir « des âmes contemplatives, de vraies filles d’oraison sur lesquelles l’Assomption pourra compter»
Puisse le Seigneur, à travers les grâces de cette année de la prière, nous accorder de trouver en chaque acte, en chaque action, l’occasion de le glorifier en lui prouvant ainsi notre amour.
En communion de cœurs et de prière avec chacune en cette journée de mémoire de la naissance au ciel de notre père, François Picard.