Orantes de l'Assomption
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Participation des Orantes à la riposte contre le virus d’ebola

Orantes

Je vis une présence contemplative au monde au centre de la riposte contre les virus d’Ebola au CTE (Centre de Traitement Ebola) situé à L’ITAV à Butembo. Je suis précisément à la crèche. La crèche est le lieu où on garde et surveille les enfants séparés de leurs mères malades ou décédés de la maladie d’Ebola.

Précisons que cette épidémie hémorragique qui vient de faire presque plus d’un an a déjà causé la mort de plus de 2000 personnes dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.


A la crèche, travaillent les berceuses = personnes guéries de la maladie d’Ebola et ceux qui sont vaccinés contre le virus. Le but de la crèche c’est de diminuer la chaîne de transmission de la maladie ; ceci s’explique par le fait que chez nous en Afrique, l’enfant attire l’attention de tout le monde or, si la maman est malade, elle a plus besoin d’assistance pour son enfant pourtant l’enfant est le plus vulnérable à haut risque d’attraper la maladie chez sa maman. Et alors cet enfant serait un danger pour la transmission de la maladie à tous ceux qui peuvent le bercer. 

Une autre raison de création des crèches : lorsque la maman est malade et qu’elle a son enfant, elle résiste à la sensibilisation parce qu’elle est inquiète pour son enfant qu’elle doit laisser. Mais lorsqu’elle est rassurée que l’enfant est à la crèche dans le centre où elle est hospitalisée et surtout entre les mains de religieuses, elle accepte plus facilement de se faire soigner.

Pendant son séjour au centre de traitement, les berceuses peuvent de temps en temps aller salué la maman et lui montrer son enfant même si elle ne peux pas le toucher. Quand elle est délivré du centre de traitement, elle vient récupérer l’enfant et retournent à leur domicile.

Si les parents sont décédés, on cherche les membres de famille afin de réinsérer l’enfant en famille et assurer le suivi au niveau de la communauté. Avec le concours des organismes humanitaires, cette noble tâche pour les enfants est effectuée par L’UNICEF, et tant d’autres.

Quelques pensées du Père Picard