Orantes de l'Assomption
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Vivre Noël, c’est devenir porteurs de lumière dans le monde

« Au commencement était le Verbe (…) En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Le Verbe était la vraie lumière, qui éclaire tout homme en venant vers/dans le monde » (Jean 1, 1-5).

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Bougie d'espérance

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Soyons porteurs de la lumière

Noël, c’est la lumière qui brille dans les ténèbres. la lumière a poussé les bergers à marcher dans les ténèbres. Ce mystère de Noël éclaire notre actualité. Celle-ci aussi est faite de ténèbres et de lumière. Les guerres dans le monde, spécialement en Terre Sainte, le pays de Jésus, le Sauveur, et ailleurs sont différentes formes de ténèbres dans notre quotidien.

Par ailleurs, dans ces situations de ténèbres, des personnes portent la lumière lorsqu’ils s’engagent dans les voies du dialogue en vue de la paix dans les conflits, entourent de leur amitié les victimes de violence. Soyons illuminés comme les bergers de Bethléem, soyons porteurs de lumière dans notre monde  »

Prions le Prince de la paix

Contemplons cette crèche où repose un nouveau-né à Bethléem, alors que Marie et Joseph vivent normalement à Nazareth. Jésus représente « quantité d’enfants qui viennent au monde loin de chez eux, en des endroits insolites, non prévus. Regardons les nouveau-nés sur les moyens de transport dérisoires en Méditerranée, ou encore au Sahara, ou encore dans la bande de Gaza et ailleurs.

 Demandons à Jésus, lui qui est la lumière née de la lumière comme l’écrit l’évangéliste saint Jean, de nous donner la force de faire la lumière sur ce qui s’est passé. nous pouvons lui demander de se manifester comme Prince de la Paix là où de conflits violents font tant de dégâts. Nous pouvons aussi lui demander de rendre le droit et la justice

L’étoile brillante

Voyons-nous l’étoile brillante ? Verrons-nous un jour un signe de Dieu chez ce bébé à Bethléem ? Découvrirons-nous un jour une référence à Dieu chez les personnes vivant dans la pauvreté ? Noël peut nous aider. Et à l’inverse, des personnes concrètes autour de nous – que nous évitons peut-être désormais – peuvent nous aider à comprendre le vrai sens de Noël. Ils nous font mieux comprendre le sérieux de l’incarnation (de l’incarnation de Dieu). C’est pourquoi Noël est une opportunité, un exercice, un chemin pour ceux qui ouvrent leur cœur.

Un mystère chéri de tous

les nombreuses représentations de la crèche depuis des siècles ! Mais plus encore, le mystère de l’Incarnation a été représenté dès les premiers siècles par de nombreuses statues de Marie à travers le monde. Habituellement, Marie est représentée avec l’enfant, le Fils de Dieu, dans ses bras. Nous avons également porté Marie dans les rues lors des célébrations du couronnement à Tongres et cela se reproduira l’été prochain avec les célébrations de la Virga Jesse à Hasselt : à chaque fois Marie avec Jésus à son bras.

Ce n’est qu’à partir d’une compréhension plus profonde de notre histoire humaine, avec sa tragédie et son espoir, que Noël peut être compris : après tout, Jésus nous reconnecte à l’Amour de Dieu, qui est à l’origine de la Création et de l’Alliance.

Il est donc très beau que sa Lumière, la lumière de Bethléem, se répande aussi de plus en plus dans notre diocèse grâce aux scouts du monde entier. Cela nous aide également à continuer de croire en la miséricorde de Dieu et en Jésus.

La lumière est l’autre nom de la charité

La parole de Dieu est tranchante, elle sépare la lumière de la nuit. L’Évangile est la présence dans le monde de la lumière qui vient, éclaire et fait la vérité. Il suffit de le lire avec des yeux nettoyés par les larmes pour l’entendre : les grands de ce monde, tant politiques que religieux ont bien du mal avec la parrhésia (parler ouvertement), tandis que les petits savent dire ce qui est.

Il n’y a pas de place pour eux dans l’hôtellerie, et Jésus va naître dans le froid. Il n’y a pas de place dans le monde pour la lumière, mais pourtant elle vient, car il est des hommes et des femmes qui lui font place dans leur cœur, en l’ouvrant aux autres, y compris du fond de leur détresse. Et parce qu’elle vient, le ciel s’ouvre, le ciel est déchiré par la lumière qui vient, comme un sanglot, pour éclairer nos pas.

La véritable lumière éclaire, mais n’éblouit pas. Éblouit ce qui brille. Mais le Christ ne brille pas. Il vient dans la nuit et le froid, et lui-même, démuni comme un enfant peut l’être, a besoin d’être réchauffé par les mains des femmes et des hommes, à commencer par celles de sa maman.

Quant aux petits et aux bergers, c’est le chant des anges qui vient les éclairer et les guider vers l’enfant, plus faible et démuni qu’eux-mêmes. Le ciel est désormais ouvert, une lumière qui chante vient vers nous. C’est peut-être cela, une parole vraie, une parole qui aime : un murmure, un souffle, une lumière qui chante. À nous de la recevoir, de la réchauffer, de la protéger et de la transmettre.