Orantes
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Relever le vrai défi de nos relations humaines

Louange

Aujourd’hui, quand nous scrutons l’actualité, la qualité des relations humaines est désastreuse. Scandales, abus, harcèlement, autoritarisme… sont fréquents dans la société. Au temps de Jésus, les relations avec les Romains, entre les juifs et ceux qui se disaient de la communauté des chrétiens étaient problématiques. Et même au sein des communautés naissantes créées par Pierre, Paul et les autres, ce n’était pas toujours la bonne entente. Aujourd’hui, nos communautés chrétiennes n’échappent pas à cette réalité.

Au cours de sa vie, Jésus n’a eu de cesse de défendre les petits, les gens fragiles et plus faibles, d’ériger en principe absolu l’amour, l’accomplissement parfait de la Loi. Mais comment aimer dans nos relations en temps de crise?

Dans nos entreprises, dans nos familles, dans les groupes divers auxquels nous appartenons et en Eglise aussi, il y a d’inévitables conflits. Comment concilier des points de vue différents en évitant la loi du plus fort? Comment les régler selon le primat de l’Amour? Jésus aurait pu être un excellent gestionnaire des ressources humaines. Voulez-vous connaître sa recette ultra simple, et reprise depuis des siècles par les médiateurs dignes de ce nom? L’écoute et le dialogue.

L’écoute et le dialogue

Jésus avait une bonne connaissance des relations humaines. Pour lui, c’était essentiel que l’entente puisse régner dans la communauté et entre les personnes. L’amour auquel il croyait était concret.  Chacun était important, unique. Ainsi, en cas de conflit, Jésus proposait une démarche graduelle en trois temps pour que les relations soient vraies et fraternelles, dans l’amour et la vérité. « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins.  S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Eglise. » (Mt 18,15-17) Elle protège le frère qui a commis une faute – celui qu’il considère comme une personne en danger – d’une justice expéditive. Il a ce souci primordial du faible.

Le souci du plus faible

Dans combien de cas, lors de disputes conjugales, dans les entreprises, dans des conflits de toutes sortes, n’assistons-nous pas à cette justice expéditive, à la loi du plus fort qui s’impose, qui condamne et exclut sans qu’il n’y ait eu aucune possibilité d’écoute et de dialogue? Regardons autour de nous: c’est ultra fréquent, y compris dans les milieux ecclésiaux ou avec des personnes qui se disent chrétiennes! Ainsi Jésus veut attirer notre attention sur le petit, sur celui que nous avons vite fait de catégoriser de « brebis galeuse ». Or Jésus, comme berger du troupeau – leader de son groupe – a toujours veillé à ce qu’aucun ne se perde. Comment pouvons-nous traduire cela dans les conflits dont nous sommes témoins ou protagonistes? Ensemble relevons ce défi de vivre cette démarche dans nos relations et dans les inévitables conflits quotidiens. Père Eric VOLLEN, s.j.

Ne souffrez aucune division

Réglez tous votre conduite sur celle de Dieu : respectez-vous les uns les autres, et ne considérez pas votre prochain avec les yeux de la chair, mais ayez les uns pour les autres une charité constante en Jésus Christ.

Ne souffrez parmi vous aucune division, mais que votre union avec votre évêque et avec vos chefs soit une image et une démonstration de la vie éternelle. De même que le Seigneur n’a rien fait ni par lui-même, ni par les Apôtres sans le Père avec lequel il est un, ne faites rien vous non plus en dehors de l’évêque et des prêtres. Ne croyez pas que vous puissiez rien faire de bon séparément : il n’y a de bon que ce que vous faites en commun.

Une même prière, une même supplication, un seul esprit, une même espérance animée par la charité dans la joie incorruptible : tout cela c’est Jésus Christ, au-dessus duquel il n’y a rien. Accourez tous vous réunir dans l’unique temple de Dieu, autour de l’unique autel, c’est-à-dire en Jésus Christ un, qui est sorti du Père un, sans cesser de lui être uni. Saint Ignace d’Antioche