Orantes de l'Assomption
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Etre attentifs aux signes de la présence de Dieu

Noël  partout

Ces temps troublés, et par bien des aspects déconcertants, placent les croyants face à un choix: se laisser submerger par les fatigues du monde et ses logiques de pouvoir ou scruter la réalité avec «les yeux de l’Esprit» pour reconnaitre la présence de Dieu parmi les hommes.

Paralysés par la peur ?

Comment fêter Noël lorsqu’on voit la guerre par-ci, la famine par-là. la détresse. L’isolement. L’insécurité. La persécution des chrétiens. Le coût de la vie. Le manque d’amour. L’abus du pouvoir. L’orgueil. Alors, comment parler de Noël ? Comment vivre Noël dans ce contexte ? Est-ce pour autant qu’on va être paralysé par la peur ?

Il est donc temps d’ouvrir plutôt les yeux de l’esprit, car eux savent voir les signes que Dieu donne à l’homme: les signes de Sa présence, de Sa force cachée et de Son royaume qui surgissent en nous quand nous Lui laissons de la place. Loin des manifestations puissantes et visibles de force, le signe de l’avènement du Royaume de Dieu se révèle dans un petit enfant reposant sur la paille d’une mangeoire.

Mais c’est un signe que nous pouvons facilement laisser échapper, nous pouvons passer à côté de lui sans même nous en rendre compte, parce que nous sommes tellement submergés par nos angoisses et nos peurs, que nous nous enfermons volontiers dans nos perspectives humaines et que nous ne nous rendons pas compte de sa présence. (…) La peur nous empêche de nous ouvrir et ainsi nous devenons stériles, au lieu de répondre à notre appel à devenir porteurs de Dieu.

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Que voient nos yeux aujourd’hui ?

Jésus est venu pour renverser nos pensées, pour surprendre nos attentes, pour secouer notre existence… pour nous réveiller de l’illusion que tout est connu, que tout est sous contrôle, que le découragement est la seule réponse logique à la triste réalité de notre monde. Aussi, à l’image des bergers, sommes-nous invités à nous laisser guider par l’Esprit pour reconnaitre le signe de la présence de Dieu.

Car c’est un choix crucial qui se pose aux croyants: «soit nous nous limitons à regarder notre réalité du monde d’aujourd’hui, avec ses logiques de pouvoir et d’épouvante, soit nous apprenons à scruter au-delà et avec les yeux de l’Esprit et à reconnaître la présence du Royaume parmi nous. Soit nous laissons place à la frustration et aux fatigues du monde, soit nous nous rendons capables, malgré tout, de joie et d’amour. Que voient nos yeux aujourd’hui ? Quelle présence ? Sommes-nous comme les bergers capables d’aller au-delà de l’apparence et de reconnaître l’œuvre de Dieu dans le monde ?

Si nous décidons de célébrer Noël cette année encore, c’est parce que nous croyons qu’il est né et qu’il est présent. Il nous revient maintenant de devenir le signe d’une grande joie, la joie de l’Emmanuel – Dieu avec nous – et de devenir témoins de cette joie “à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre” (Actes 1, 8).

Pourtant la joie de Noël vient du coeur.

Ainsi donc, comme dit Sr Régine Musubao :

« C’est Noël, quand ton frère malade peut bénéficier de ton attention à travers une visite

C’est Noël, quand un frère éprouvé peut refaire confiance en la vie à travers ton mot de réconfort. 

C’est Noël, quand des personnes autour de toi peuvent, au travers de ton amour, éprouver la joie de vivre.

C’est Noël, quant un enfant orphelin peut être recueilli dans la tendresse de tes bras.

C’est Noël, quand un frère en prison peut rencontrer ton regard de non jugement et jouir de ta présence réconfortante.

C’est Noël, quand, chaque soir tu te reposes de ta grande fatigue entre les mains du Père comme un serviteur quelconque qui n’a fait que son devoir

C’est Noël, quand ta prière se reflète dans tes actes, paroles et que toute ta vie devient prière. »

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Enfin, lorsque de tous les continents, des crèches peuvent faire éclater notre joie de la venue du Christ parmi nous, c’est aussi cela Noël !

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Gallérie des Crèches du monde