La Semaine Sainte est la semaine du grand silence où l’on peut s’unir au silence, aux souffrances, à la Passion de Notre-Seigneur, où l’on peut entrer dans l’intimité de son âme: on doit être unie à la Sainte Vierge et à Notre-Seigneur. Et bien que, pendant la Semaine Sainte, chacune de vous a plus ou moins à faire, que ce soit à la chapelle ou dans un autre emploi, c’est toujours le service du bon Dieu….
Recommandez-vous pour cela à la Très Sainte Vierge pour avoir ce silence de l’âme, qui est l’union avec Notre-Seigneur, [même] si vous êtes occupées de choses extérieures; revenons ensuite à ce sanctuaire de notre âme qui est l’union avec Notre-Seigneur.
La Sainte Vierge a entendu le tumulte, le bruit que les méchants faisaient autour de son Fils, mais elle était attentive au silence de Notre-Seigneur et à ses souffrances. C’est ainsi que nous devons être à travers toutes les difficultés, les contrariétés qui peuvent se présenter. Que toujours nous maintenions notre douceur, notre amabilité, notre esprit de silence et d’union avec Notre-Seigneur. Seulement, il arrive que nous ne tenions pas bien nos résolutions.
Nous sommes comme la foule qui criait: « Hosanna! » Nous disons que nous voulons souffrir plus encore pendant la Semaine Sainte, nous crions: « gloire à Dieu!… gloire à Notre-Seigneur!... » et nous manquons à nos résolutions. Notre-Seigneur a toujours été fidèle à ses promesses. Au milieu des cris de triomphe de la foule, Notre-Seigneur garde l’humilité; il est humble, bon, doux, il ne manque pas à ses promesses pour nous; et nous, nous oublions ce que nous lui avons promis.
Confions nos résolutions à la Très Sainte Vierge; demandons-lui la douceur, le calme, la patience, le silence de son Fils, toutes les vertus que Notre-Seigneur a pratiquées dans sa Passion; aimons l’humilité, l’humiliation, tout ce qui mortifie notre nature, car notre nature est contraire à Dieu, et nous ne voulons que la volonté de Notre-Seigneur. Unissons-nous à Lui. Compatissons aux douleurs de la Très Sainte Vierge.
Souffrons avec elle pour les péchés du monde afin de ramener beaucoup d’âmes à Dieu. Et nous-mêmes usons du Sang de Notre-Seigneur, de ce sang répandu avec profusion, répandons-le sur les âmes par notre prière et notre générosité. Il faut avoir une certaine ardeur dans la prière; si Notre-Seigneur nous y donne de la consolation, remercions-le; mais s’il ne nous la donne pas, sachons pâtir avec Lui.
Mère Isabelle de Gethsémani, Fondatrice des Orantes de l’Assomption – [Constitutions] – Chapitre XII –
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