Orantes de l'Assomption
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Les apôtres réunis au Cénacle avec Marie

Marie au Cénacle
Marie au Cénacle avec les apôtres

Alors que nous sommes dans l’attente de l’Esprit promis par Notre Seigneur, nous célébrerons aujourd’hui une fête mariale : la Visitation. C’est la fin du mois de Marie, le mois le plus beau ! Remercions la Vierge pour les grâces qu’elle nous a obtenu par ses incessantes intercessions tout au long de ce mois.

Nous continuons à cheminer avec la Vierge Marie, notre mère, afin de vivre avec elle la grâce de la Pentecôte. Depuis le jour de l’Ascension, les apôtres sont en retraite, au Cénacle, dans l’attente de l’Esprit Saint. Et Marie est là avec eux.

La venue de l’Esprit Saint nous est racontée par saint Luc, dans les Actes des Apôtres. Saint Luc est le grand évangéliste marial : celui de l’Annonciation, de la Visitation, de Noël, de la Présentation. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait tenu à signaler la présence de Marie au Cénacle. Sur la Croix, Jésus lui a donné pour fils le « disciple bien-aimé », cet anonyme qui représente la communauté des disciples. Il est donc normal qu’elle soit présente parmi eux quand ils prient, comme Jésus le leur a demandé.  

Mais sa présence est discrète. Saint Luc la mentionne, après avoir donné la liste des apôtres : « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. » Contrairement aux représentations habituelles de la Pentecôte, Marie n’est pas au centre.

Marie, la Mère de Dieu, est présente à la Pentecôte, puisqu’il est question d’une naissance, la naissance de l’Eglise, « peuple de Dieu ». Au cours du concile Vatican II, le pape Paul VI a proclamé Marie, « Mère de l’Eglise ». Mais elle ne l’est pas au même titre qu’elle était devenue la Mère de Jésus, au jour de l’Annonciation. Pour fonder son Eglise, Jésus a choisi les apôtres. Saint Luc a précisé qu’ils avaient été choisis « dans l’Esprit Saint » (Actes 1, 2) : c’est pourquoi nous disons, dans le Credo, que l’Eglise est « apostolique ».

Il faut aussi remarquer que la présence de Marie est signalée par saint Luc dans les jours qui précèdent la Pentecôte. Certes, il n’y a aucune raison d’imaginer qu’elle ait quitté le Cénacle avant que se réalise la promesse de l’Esprit Saint. Mais, au jour de la Pentecôte, c’est Pierre qui est au centre. Il avait pris l’initiative de pourvoir au remplacement de Judas. C’est lui qui, aujourd’hui, prend la parole, « debout avec les Onze », pour annoncer l’Evangile du Christ ressuscité.

Parce que Marie, ce jour-là, n’est pas au premier rang, la Pentecôte est peut-être une des fêtes les plus authentiquement mariales. Car toutes les fêtes chrétiennes sont, avant tout, des fêtes du Seigneur. Comme l’Esprit Saint dont elle est le chef-d’œuvre, Marie nous conduit à Jésus. Déjà, à Cana, l’Esprit s’était exprimé par sa bouche quand elle disait aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira. »

La fête de la Pentecôte est une occasion favorable pour découvrir le vrai sens de la récitation du rosaire : avec Marie, apprendre à mieux connaître, à mieux aimer, à mieux suivre son Fils. Même dans le Couronnement de la Vierge, c’est le Christ, uni au Père et à l’Esprit, qui est l’acteur premier : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles. » 

Pour aller plus loin, lire Zenit