Orantes de l'Assomption
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Un conseil pour faire un bilan de l’année écoulée

Jean Paul II a un conseil à vous donner pour faire le bilan de l’année écoulée


Feu

Faire le bilan de l’année écoulée, est-ce si important ? Pour Jean Paul II, sans hésitation, c’est oui ! Le pape polonais considérait qu’il est essentiel de le faire à la lumière de la Sainte Famille, en exprimant sa gratitude, mais aussi en demandant pardon. Voici son petit guide.

Il est de coutume de faire le bilan à la fin de chaque année. Cette introspection est un moyen de se souvenir de nombreuses bonnes choses qui ont eu lieu au cours des douze derniers mois, ainsi que de tirer des leçons pour l’avenir de toutes les luttes endurées.

1. RÉVISER LE SENS DE LA FRATERNITÉ DANS LA FAMILLE HUMAINE

Pour Jean Paul II, cet acte doit être accompli à la lumière de la famille de Nazareth, le point de référence pour la sainteté de toute famille, individuelle comme celle de la « famille humaine » en général. C’est ce qu’il a expliqué dans son homélie Te Deum d’action de grâce de fin d’année, prononcée dès le début de son pontificat, le 31 décembre 1978 :

« Ce dimanche est aussi le dernier jour de l’année 1978. Nous sommes réunis ici, en cette liturgie, pour remercier Dieu de tout le bien qu’il nous a donné et de celui qu’il nous a permis de faire pendant cette année qui s’achève, et pour lui demander pardon de tout ce qui, étant contraire au bien, est aussi contraire à sa sainte volonté.

Permettez que dans cette action de grâce et cette demande de pardon, je prenne encore pour critère la famille, mais cette fois-ci dans un sens plus large. Dieu étant Père, le critère de la famille a aussi cette dimension : il se réfère à toutes les communautés humaines, aux sociétés, aux nations, aux pays ; il se réfère à l’Église et à l’humanité.

Au terme de cette année, remercions Dieu de tout ce par quoi — dans les différents domaines de la vie terrestre — les hommes, qui ont un même père, deviennent encore plus « famille », c’est-à-dire plus frères et sœurs. En même temps, demandons pardon de tout ce qui est étranger à cette fraternité humaine, de ce qui détruit l’unité de la famille humaine, la menace, l’entrave. »

Ce type de « révision » permet de porter un regard critique sur sa propre vie et de répondre à cette  question : Ai-je contribué à semer la fraternité ou ai-je semé la discorde dans notre « famille humaine » ?

2. REVOIR LE SENS SACRÉ DE L’AMOUR CONJUGAL ET DE LA VIE

Outre la « famille humaine » au sens large, Jean Paul II mentionne dans cette homélie deux domaines à examiner dans sa propre vie. Il exhorte chacun à se demander comment il a protégé la vie et le caractère sacré de l’amour conjugal :

« Il s’agit ici de deux valeurs fondamentales qui entrent rigoureusement dans le contexte de ce que nous appelons « l’amour conjugal ». La première, c’est la valeur de la personne, qui s’exprime dans l’absolue fidélité réciproque, jusqu’à la mort : fidélité du mari à sa femme et fidélité de la femme à son mari. La conséquence de cette affirmation de la valeur de la personne, qui s’exprime dans la relation réciproque entre mari et femme, doit aussi être le respect de la valeur personnelle de la nouvelle vie, c’est-à-dire de l’enfant, depuis le premier instant de sa conception. »

Faire le bilan à la lumière de ces deux valeurs fondamentales, c’est chercher la réponse à ces questions : Comment ai-je soutenu la dignité de toute personne humaine, dès sa conception ? Comment ai-je promu et pratiqué la valeur de la fidélité dans la vie conjugale, en reconnaissant l’importance essentielle de la famille et de son lien avec toute la société ?

3. RENDRE GRÂCE ET DEMANDER PARDON

À l’approche de la nouvelle année, regarder en arrière signifie rendre grâce pour de nombreuses bonnes choses, mais aussi demander pardon à tous ceux qu’on a pu blesser et surtout demander à Dieu d’être guidé par Lui vers l’avenir. Comme le dit Jean Paul II dans sa prière écrite pour le passage à la nouvelle année :

« Notre Père qui es aux cieux, accepte-nous en ce dernier jour de l’année 1978 dans le Christ-Jésus, ton Fils éternel, et en lui, guide-nous en avant, vers l’avenir. Vers l’avenir que toi-même désires, Dieu de l’amour, Dieu de la vérité, Dieu de la vie. »

Quelques pensées lumineuses de Jean Paul II sur l’espérance :

« Dans la prière, Dieu se révèle avant tout comme Miséricorde, c’est-à-dire comme Amour qui vient à la rencontre de l’homme souffrant. »

“L’homme ne cesse pas d’être grand, même dans sa faiblesse.”

“Dieu est toujours dans le camp de ceux qui souffrent.”

“Ce n’est qu’en se dépassant que l’homme est pleinement humain.”

« Nous ne marchons pas à la suite du Sauveur en portant sa croix, mais nous suivons le Christ qui porte la nôtre. »

« Je suis témoin de l’Espérance. »

“Vous valez ce que vaut votre coeur.”

“Faire l’expérience de Dieu reste toujours à la portée de chaque homme. »

« N’ayez pas peur, entrez dans l’Espérance. »

« Jésus est Seigneur; Lui seul sauve l’humanité, aujourd’hui comme hier et toujours. ».

« Même la mort n’est plus un mal irrémédiable, puisqu’elle est suivie par la Résurrection. La Résurrection est l’œuvre du Christ. »

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