Orantes
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

« Etre vaillants », instruction de M. Isabelle

Bougie d'espérance

A l’Assomption, on dit qu’il faut être vaillant. Nous sommes chargées de soutenir par nos prières les Oblates, les Petites Soeurs qui sont toutes des vaillantes. Les Orantes doivent aussi être des vaillantes sur le champ de bataille qui leur est offert dans l’Eglise.

Pour savoir bien combattre, il faut avoir l’esprit de sacrifice. Le Père d’Alzon le définit ainsi: Cet esprit de sacrifice demande un très grand détachement de soi-même. Il faut avoir cet esprit de sacrifice en tout temps, il est bon de se rendre compte en quoi on y manque. Il faut l’avoir en toutes choses et non en partie. On ne peut pas appuyer son esprit de sacrifice sur la mortification corporelle, car il y a des natures pour qui ce n’est pas difficile. Mais il faut la mortification spirituelle en toutes choses.

Etre vaillant contre les tentations

Il faut être vaillante d’abord contre les tentations. On voit dans la vie des Saints qu’ils ont été vaillants contre les tentations. Il faut avoir l’esprit de sacrifice qui fait qu’on se livre à tout ce que Dieu veut; il faut pour cela pratiquer la mortification; il faut savoir ne pas accorder à la nature tout ce qu’elle demande, ne pas satisfaire toutes ses exigences; il faut mettre un mur de fidélité autour de soi.

On a aussi son coeur à combattre Il faut combattre les affections pour qu’elles n’envahissent pas l’âme. Dieu ne défend pas les affections, mais ce qui serait un empêchement à l’accomplissement de notre devoir parce que notre coeur nous entraîne. Souvent nous voyons à travers notre coeur, et nous ne voyons pas toujours juste; nous sommes obligées de lutter contre cela parce que Dieu veut tout notre coeur et que nous ne lui refusions rien.

Etre vaillant contre son propre jugement

Il faut aussi être vaillant contre son propre jugement. On croit qu’en défendant ses idées on est vaillant… non. Quand on est dans la vie religieuse, il faut très souvent renoncer à sa façon de voir; d’abord, parce qu’on n’a pas encore pratiqué la vie religieuse; et, si on est humble, on peut se dire qu’on se trompe. Il faut être vaillant pour y renoncer car tout le monde aime son jugement: on a des recoins de jugement et on y tient.

Il faut aussi avoir de la vaillance contre son caractère qui a des aspérités; il faut lutter contre ces difficultés, ces aspérités. Pour cela, il faut être très courageux, il faut lutter contre soi-même, accepter les choses pénibles, tout ce qui gêne et mortifie.

Il faut être vaillant, avoir l’esprit de sacrifice. Il faut le demander à Notre-Seigneur, à la Sainte Vierge, elle qui a été la femme forte par excellence, qui n’a refusé aucune des grâces de douleur que Dieu a voulu lui accorder. Elle a eu cette force d’âme de toujours répandre la bonne cause, d’être vaillante et d’accepter tout ce qui se présentait.

C’est avec les grâces de la Sainte Vierge et de Notre-Seigneur, que nous pourrons y parvenir.

Instruction de Mère Isabelle, 17 février 1912

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