« Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu? » Jn 8, 1-11.
Un regard et quelques mots. Cela suffit à Jésus pour pardonner et libérer. Se tenir sans défense devant lui, c’est le laisser faire son œuvre de vie. Croyons en sa miséricorde lorsque celle de nos frères et sœurs nous manque. Croyons qu’une vie nouvelle est toujours possible : elle germe dès que nous acceptons
de nous laisser aimer.
Qu’est-ce que j’entends par « me reconnaître pécheur », comme nous y sommes invités ? « Va, et désormais ne pèche plus. » Cette parole de Jésus est-elle à mes yeux une bonne nouvelle ? ■
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Jésus ne conteste pas la sentence annoncée par Moïse. Il demande bien la lapidation de la femme adultère. Il y ajoute juste une condition : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Et se faisant tout
petit, il laisse chacun devant sa conscience et devant la femme surprise en flagrant délit d’adultère. (Tiens ! Au passage : où est donc passé l’homme surpris, lui aussi, forcément, dans le même délit ?)
Reste le seul qui pourrait jeter les pierres. Le seul sans péché. La suite du chapitre est un dialogue éblouissant entre Jésus et les Judéens sur la liberté, la vérité et le péché. Et cet échange âpre
et vigoureux se termine ainsi : « Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple. »
Les pierres que Jésus empêche de tomber sur la femme adultère voleront sur lui un peu plus tard. Par là est suggéré que le Christ va détourner sur lui la sentence portée sur le pécheur. Le péché
mérite en e et la condamnation portée. Si nous refusons de le reconnaître, nous ne comprendrons plus l’agonie à Gethsémani
où Jésus prend sur lui et nos péchés et la condamnation de nos péchés qui le conduit à la Croix. « Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. » (1 P 2, 24).
Père Emmanuel Schwab, Prions en Eglise
Puisque tu fais miséricorde
Puisque tu fais miséricorde
Puisque nos vies sont devant toi
Puisque tu as versé ton sang pour nous
Seigneur Jésus, pardonne-nous
Des profondeurs, Seigneur je crie vers toi
Seigneur, écoute mon cri d’appel
Que ton oreille ne se ferme pas
Entends la plainte de ma prière
Si tu retiens les fautes contre nous
Qui dans ce monde subsistera
Mais le pardon se trouve près de toi
Que nos cœurs s’ouvrent à ta grandeur
Puisque tu fais miséricorde
Puisque nos vies sont devant toi
Puisque tu as versé ton sang pour nous
Seigneur Jésus, pardonne-nous
De tout mon cœur j’espère le Seigneur
Et sa parole de vérité
Plus qu’un veilleur n’attend le jour nouveau
Ô toi mon peuple, attends ton Dieu
Près du Seigneur se trouve le salut
Et l’abondance de son pardon
C’est lui qui crée qui sauve et qui guérit
Car sa puissance est sans mesure
Puisque tu fais miséricorde
Puisque nos vies sont devant toi
Puisque tu as versé ton sang pour nous
Seigneur Jésus, pardonne-nous