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L’Eglise nous invite à nous préparer, pendant l’Avent, à la venue de Notre-Seigneur. L’Avent est un temps d’appel, de désir, où nos âmes doivent être pénétrées de la grâce de Dieu.

C’est le moment de la diffusion du Saint-Esprit dans les âmes; non seulement par ce qu’on lit ou entend, mais aussi et surtout par les paroles qu’on entend au dedans. Pour cela, il faut s’y préparer par le calme, par cette ardeur paisible qui appelle Dieu en nous.

La très Sainte Vierge était appelée à donner Dieu au monde; le Saint-Esprit l’a rendue toute pure. Elle n’a pas eu besoin d’être purifiée puisqu’elle est venue en ce monde, immaculée.

Pour toutes les grâces que Dieu veut nous donner, il faut que nous soyons pures, mais en nous purifiant il faut demander cette purification afin d’avoir ensuite l’illumination du Saint-Esprit. Tout d’abord, frayons-lui le chemin; montrons-lui notre bonne volonté, notre zèle, notre ardeur de désir.

Demandons à la Très Sainte Vierge comment elle a fait pour garder cette immaculée conception. Elle a été confirmée en grâce. Nous, nous sommes exposées au péché, à l’imperfection. Mais, si nous nous appuyons sur son coeur; si nous lui demandons de désirer la venue de notre-Seigneur dans nos coeurs, d’avoir les effusions du Saint-Esprit, nous l’obtiendrons, non seulement pour nous, mais pour nos Soeurs.

Dans ces quelques jours qui nous séparent de la naissance de Notre Seigneur, prions pour que Dieu accorde toutes les lumières qu’Il voudra donner; je devrai dire qu’Il pourra donner; car reste à savoir si nous voudrons voir la vérité telle qu’elle est, si nous voudrons faire les sacrifices que Dieu nous demandera tels qu’ils sont; si nous ne serons pas sourdes à la voix de la grâce.

Demandons à la Très Sainte Vierge de nous rendre fidèles. Elle est mère, et les mères sont chargées de conduire les enfants à Dieu, de leur enseigner leurs devoirs. La Très Sainte Vierge sera notre éducatrice, notre soutien, et c’est en ayant confiance en elle que nous pourrons attirer sur nous l’effusion des grâces du Saint-Esprit.

Instruction de Mère Isabelle à ses soeurs, le 27 novembre 1915