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Les disciples ne croient pas les femmes
Des femmes viennent à la tombe. Là, elles ne trouvent pas le corps de Jésus. Des anges leur disent : Le Seigneur s’est réveillé de la mort. Alors, les femmes vont l’annoncer aux disciples. Et alors ? Qu’est-ce que le texte dit ? Qu’est-ce que vous avez entendu ? Les disciples pensent que les femmes disent n’importe quoi, et ils ne les croient pas (Lc 24, 11). Voilà bien le malheur des êtres humains ! En effet, quand Ève raconte ce que le serpent lui dit, on l’écoute tout de suite.
On croit une femme menteuse, cela nous a conduits à la mort. Ici, des femmes disent ce qui est vrai pour que nous ayons la vie, et on ne les croit pas. Si on ne doit pas croire les femmes, pourquoi est-ce qu’Adam a cru Ève ? Si on doit croire les femmes, pourquoi les disciples n’ont-ils pas cru les femmes, amies de Dieu ? Remarquons ici la bonté de notre Seigneur. Voyez ce qu’il demande à chacun.
En effet, notre Seigneur Jésus Christ a voulu que des femmes annoncent les premières son réveil de la mort. Pourquoi donc ? C’est une femme qui a fait tomber l’homme dans le péché (Gn 3, 6). C’est aussi une femme qui a remis l’homme debout. Oui, c’est une jeune fille qui a mis au monde le Christ. Ce sont aussi des femmes qui annoncent son réveil de la mort.
Une femme a donné la mort. Une femme a donné la vie. Mais les disciples ne croient pas ce que les femmes leur disent. Ils pensent qu’elles sont folles. Pourtant, ce qu’elles disent est vrai.
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Le triomphe du Christ
La résurrection du Seigneur a répandu l’allégresse dans le monde. Autant son éclat brille aux regards, autant ses bienfaits réchauffent le coeur : le vieil homme a disparu, l’homme nouveau a pris sa place : c’en est fini de la prévarication d’Adam; elle a été pardonnée, grâce au Christ.
Jadis, les âmes traînaient pitoyablement, derrière elles, la chaîne de l’erreur ; elles sont maintenant rachetées et vont au ciel conduites par les liens de la charité. Le Christ meurt, et, par sa mort, il délivre le monde du joug de l’erreur : il ressuscite et fait évanouir notre ennemi.
Triomphons dans le Christ : dans sa miséricorde, il nous a donné un remède, celui de sa croix, et, par sa croix, il nous a apporté de glorieux trophées.
Judas a vendu son Seigneur, Pierre a renié son maître, le larron a confessé le Christ. Judas a désespéré, Pierre a chancelé , le larron a mérité le paradis. Dans la trahison de celui qui a vendu le sang du Christ, dans le reniement de Pierre et la confession du larron, nous trouvons la preuve de la salutaire mission du Rédempteur.
Mes frères, réjouissons-nous donc dans le Seigneur; rendons grâces au triomphateur de la mort, dans les élans d’une joie toute spirituelle, de l’allégresse de tous nos sens ; car a il nous a appelés du sein des ténèbres à « son admirable lumière », « et, après nous avoir arrachés à la puissance du démon, il nous a fait entrer dans le glorieux royaume de son Fils».
Mais cette joie qu’il nous faut ressentir ne doit avoir rien de commun avec la joie mondaine ou séculière; elle ne doit point se traduire, comme au milieu des festins, par des applaudissements qui sentent l’insanité et le libertinage, comme celle de la vile populace: « Car Jésus-Christ est notre Agneau pascal, qui a été immolé pour nous ».
La mort a été absorbée dans sa victoire. O mort, où est ton aiguillon? O mort, où est ta victoire ? » Parce que le Christ a emmenés avec lui ceux que tu retenais captifs, chantons tous alléluia, et, en ce beau jour de fête , tournons-nous vers le Sauveur si bon.