Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Devenir des prophètes joyeux de la sobriété

une sobriété qui rend heureux. L’être humain a quatre besoins fondamentaux : se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner. On peut y répondre simplement en adoptant la sobriété heureuse, qui nous libère de l’insatisfaction et d’une quête sans fin de biens matériels. Un nouveau pas vers le bonheur ? Au final, la plus belle des richesses est peut-être la joie de vivre et ça ne s’achète pas ! Pierre Rabhi peut inspirer tous ceux qui souhaitent puiser une partie de leur joie dans la sobriété.

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Mois de septembre, mois de la célébration de Season of Creation allant du 1er septembre au 4 octobre. Le temps pour la création est un temps pensé pour renouveler notre relation avec notre Créateur et avec toute la création en célébrant, en changeant et en nous engageant ensemble à agir. Pendant le Temps pour la Création, nous nous joignons à nos frères et soeurs de la famille œcuménique en priant et en agissant pour notre maison commune.

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L’intention de prière de ce mois en faveur d’un style de vie sobre et durable s’adresse à un ‘nous’ individuel et collectif. Les initiatives personnelles et communes doivent rencontrer un écho favorable pour se conforter et mener à des changements sensibles. Le moteur du changement proposé est de se réjouir de la détermination de plus jeunes qui inventent des manières de vivre en consonance avec l’encyclique Laudato si. Ils sont des forces d’entraînement pour tous.

Les progrès contemporains des sciences et des techniques peuvent aliéner dans des styles de vie qui réclament toujours plus ; mais ils donnent aussi une liberté inédite pour promouvoir des valeurs qui sont de l’ordre de la joie, de la gratuité dans les relations humaines. Il faut s’y engager résolument, comme l’ont fait à travers les siècles les fondateurs d’ordres religieux contemplatifs ou apostoliques. Ils étaient des prophètes pour le monde. Aujourd’hui le monde en a grandement besoin pour répondre à une situation critique. Chacun à sa manière peut l’être.

La joie, moteur du changement, a besoin d’être soigneusement cultivée, car elle est soumise à des attaques puissantes : celles du mauvais esprit toujours prêt à saper, mépriser, décourager, attrister. Elle n’est pas une satisfaction individuelle, mais un amour du bien qui se fait. Saint Paul l’appelle charité. Elle a besoin de s’appuyer sur sa sœur endurance.

« Un style de vie sobre et durable ». Les deux adjectifs sont choisis. Ils sont précis et restent ouverts. Ils invitent chacun à regarder sa manière de vivre, afin de trouver des adaptations souhaitables. Implicitement ils renvoient à l’état de la planète en souffrance. L’évolution climatique due à l’activité humaine annonce des catastrophes majeures et le monde consomme en six mois ce que la terre peut produire en un an. Prendre en compte ces critères est nécessaire pour préserver la vie des générations futures. Ici la planète joue pour nous un rôle de maître de sagesse. Elle nous questionne sur nos styles de vie, sur notre rapport aux déplacements, à la consommation, au temps, à la contemplation, au silence, aux relations. Le bonheur n’est pas dans le toujours plus. Or la convoitise travaille chacun. C’est un rude travail pour y résister.

Nous connaissons le PIB, Produit Intérieur Brut, qui sert à mesurer la croissance économique d’un pays. Connaissons-nous le BNB, Bonheur National Brut, inventé par le roi du Bhoutan en 1972  et le BIB, Bonheur Intérieur Brut, créé par l’OCDE en 2011 ?

Les questions écologiques et du réchauffement climatique dressent des perspectives mondiales inquiétantes, propres à nous pétrifier d’impuissance et à justifier l’insouciance. La manière dont le Pape aborde la question est profondément humaine. Nous ne savons pas clairement ce qu’il en sera du monde de demain. L’avenir est dans la main de Dieu et dans les nôtres. Aujourd’hui, nous avons à répondre avec intelligence et cœur pour que notre vie les uns avec les autres soit belle. Ne baissons pas les bras.

cfr. Daniel Régent sj, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France

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