Orantes de l'Assomption
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Le vœu de paix pour la nouvelle année

En début d’année, il est de coutume d’envoyer à ses proches des bons vœux. En ce jours, des responsables civiles ou religieux vont à leur tour prononcer des discours où ils n’omettront pas de souhaiter la paix. Par le temps qui court, la paix est le vœu que tout le monde attend avec espérance et impatience. La paix dans son coeur, la paix dans sa patrie. Mère Isabelle Marie de Gethsémani, fondatrice des Orantes de l’Assomption, nous adresse son message de paix en ce début d’année.

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Pendant le Temps de Noël, malgré les angoisses, Jésus vient nous apporter la joie ; Il vient aussi avec la perspective de la douleur, et néanmoins nous ne voyons que joies : au moment de Noël, c’est la joie des bergers, celle des anges qui chantent : Paix aux âmes de bonne volonté !

Cette paix ne vient peut-être pas dans les conditions où nous la voudrions, mais c’est une paix surnaturelle, au-dessus de toute souffrance. Les âmes qui souffrent le plus peuvent avoir la paix. Cette paix se traduit par le calme, l’acceptation, la résignation, l’identification à la volonté de Dieu : c’est là la vraie paix que Dieu nous apporte.

« Paix aux âmes de bonne volonté ! » Aucune des promesses de Notre-Seigneur ne restera sans effet. Nous verrons là-haut combien Dieu a été véridique dans ses promesses, combien la joie sera grande là-haut ! Tâchons de nous en réjouir ici-bas.

Nous vivons dans un autre monde que celui de la terre, nous vivons dans le monde du ciel… Notre-Seigneur est venu apporter la lumière, la paix, la joie. Nous devons nous unir à Lui par les douleurs, les sacrifices. Notre-Seigneur n’est pas venu autrement. Il est venu dans l’humilité, la froidure, la souffrance pour racheter le monde. Que notre vie soit une reproduction de celle de Notre-Seigneur, de la Sainte Vierge ; que, par conséquent, nous n’ayons pas un instant où nous ne nous donnions pas nous-mêmes pour racheter les âmes.

Nous savons le mal qui s’est répandu dans le monde. Les événements tournent autrement qu’on ne le prévoit, et on retombe dans l’abîme. Demandons pardon afin que le Petit Enfant puisse apporter la paix au monde. C’est parce que l’on pèche que l’on n’a pas la paix, c’est parce que nous péchons que Dieu est méconnu, Lui le Roi des âmes.

Tâchons, par tout l’amour que nous donnerons à ce Divin Enfant, d’atténuer les souffrance de ce monde. Dieu désire la paix. Demandons à la Sainte Vierge d’obtenir la conversion du monde car, après toutes ces souffrances, que serait-ce s’il n’y avait un renouveau du monde ? Nous ne le voyons pas, mais Dieu le voit peut-être au fond des coeurs. Ayons donc confiance.

Que chacune de nous agisse, aille à ses actions en union avec l’Enfant divin que nous voulons suivre à travers toutes les difficultés, et que nous ne voulons pas abandonner un instant, jusqu’au jour où nous pourrons nous mettre à genoux devant sa crèche et lui dire : Merci.

Durant ce temps, nous devons nous attarder sur les mystères joyeux de notre Seigneur : sur le berceau du petit Jésus, nous devons penser qu’Il est venu quand il n’y avait plus de guerre, la terre était pacifiée.

Nous aussi nous devons être des enfants de paix, apprendre la paix près de son petit berceau, lui demander de nous ouvrir ses petits bras, de nous couvrir de ses caresses, de nous enseigner la pratique de toutes les vertus de son enfance, l’humilité, la douceur, etc. Lui demander de nous bénir.

Demandez que ces bénédictions soient aussi grandes que possible afin qu’elles amènent la paix sur le monde. Pour cela, il faut nous préparer dans la prière, la fidélité, le sacrifice. Faisons nos actes aussi bons à l’intérieur qu’à l’extérieur. Dieu voit l’intime de nos coeurs, et c’est surtout dans l’intime du coeur qu’il tient à régner.

L’Enfant Jésus a apporté la paix sur la terre. La paix régnait sur le monde au moment de sa naissance. Il faut nous aussi, nous mettre dans la paix. C’est difficile. A mesure qu’on travaille à la pratique le bon Dieu donne quelquefois un moment de consolation en revanche.

Soyez des fils et des filles de paix qui ne disent jamais de ces paroles qui peuvent être désagréables aux autres. Soyez des fils et des filles de paix, en union avec la Sainte Vierge, car en elle tout restait dans la paix, dans la douceur, dans l’amour, dans la lumière.

Et c’est la grâce que je vous souhaite pour cette année : que vous soyez toujours recueillies avec elle, et que dans ce silence, dans cette paix, vous attendiez la venue du Messie.

Nous pouvons reprendre, dans la foi et la confiance, cette prière du Livre des Nombres, pour nous souhaiter la paix :

« Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » Nbre 6, 24-26

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