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La solennité de l’Immaculée Conception de Marie nous fait entrer dans un climat de préparation à la Nativité de Jésus. Il est providentiel que, presque comme une porte d’entrée à Noël, ait lieu la fête de Celle qui est la Mère de Jésus, et qui mieux que quiconque peut nous guider pour connaître, aimer, adorer le Fils de Dieu fait homme. L’Avent est par excellence la saison spirituelle de l’espérance.
L’Église tout entière est appelée à devenir espérance, pour elle-même et pour le monde. L’Avent est un temps à vivre en intériorité avant cette grande explosion de joie qu’est la Nativité… Tout le peuple de Dieu se remet en chemin attiré par ce mystère de « Dieu qui vient » et qui appelle à aller à sa rencontre. De quelle manière ? Tout d’abord sous cette forme universelle de l’espérance et de l’attente. Il nous arrive souvent que l’activité s’empare de nous, la société et ses multiples intérêts monopolisent notre attention.
L’Avent nous invite à nous arrêter quelque fois en silence pour comprendre que chaque événement de la vie est un signe que Dieu nous adresse. L’Avent nous invite et nous encourage à contempler le Seigneur présent parmi nous. Notre fondatrice, Mère Isabelle, en parlait ainsi à la fin de sa vie.
« Le temps de l’Avent est un temps d’attente. Mais ce n’est pas une attente infructueuse. Au contraire, il faut qu’elle nous prépare à la fête de Noël. Le mystère de Noël est une joie même pour ceux qui n’ont pas la foi ; ils se réjouissent, ils ne savent peut-être pas pourquoi : c’est une atmosphère de joie, on a du charme à regarder l’Enfant Jésus. Mais nous, nous devons approfondir le mystère, étudier avec la Très Sainte Vierge, les raisons pour lesquelles Notre-Seigneur est venu. Dans la liturgie, nous devons préparer le chemin à la venue du Messie, non pas seulement cette venue sur la terre, mais dans nos âmes, dans nos cœurs.
Nous savons quel est Celui qui vient, mais nous ne l’étudions pas toujours assez. Nous devons méditer sur cette bonté de Dieu le Père qui nous donne son Fils, sur cette bonté du Fils qui devient véritablement notre frère et reste parmi nous dans l’Eucharistie. Demandons à la Sainte Vierge de nous pénétrer de ces mystères. Préparons nous-y en approfondissant ces mystères insondables pour nous-mêmes. Tout ce que nous pourrons faire sera peu de chose, mais donnons tout ce que nous pouvons dans cette préparation, afin que quand l’Enfant Jésus viendra, la Sainte Vierge nous ait fait comprendre quelque chose de plus dans ces mystères et que nous les adorions avec plus d’intensité et plus d’amour »
Mère Isabelle, Instruction du 27 novembre 1920.
Laissons Marie nous accompagner ; que ses sentiments nous animent, afin que nous nous disposions, le cœur sincère et l’esprit ouvert, à reconnaître dans l’Enfant de Bethléem le Fils de Dieu venu sur terre pour notre rédemption. Marchons avec Marie dans la prière, et accueillons l’invitation répétée que nous adresse la liturgie de l’Avent à demeurer dans l’attente, une attente vigilante et joyeuse, parce que le Seigneur ne tardera pas : Il vient libérer son peuple du péché.
« Il a pris sur lui notre condition, en choisissant d’être comme nous en toutes choses, excepté le péché, pour nous faire devenir comme Lui. La joie chrétienne jaillit donc de cette certitude : Dieu est proche, il est avec nous, dans la joie et dans la douleur, dans la santé et la maladie, comme un ami et un époux fidèle. Et cette joie demeure aussi dans l’épreuve, dans la souffrance même, et elle ne reste pas à la surface, mais au plus profond de la personne qui se confie à Dieu et met en Lui sa confiance »
Pape Benoît XVI, Angélus, Place Saint-Pierre, 3ème dimanche de l’Avent, 16 décembre 2007.
Sr Marie-Jeanne T., Supérieure générale des Orantes de l’Assomption