Orantes de l'Assomption
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

La prière du rosaire pendant le mois de Marie

Un chapelet de roses

Au sens strict, le chapelet est un « petit chapeau » ou comme une couronne. On avait en effet coutume, au Moyen Age, de couronner de roses les statues de la Vierge, chaque rose symbolisant une prière, d’où le mot de rosaire.

Un rosaire comprend 150 « Je vous salue Marie », qui rappellent les 150 Psaumes, et on a longtemps appelé le Rosaire Psautier de Marie. Les 150 « Je vous salue Marie » furent partagés en trois parties, en l’honneur de la Trinité. Puis chaque partie en cinq dizaines, chacune étant précédée d’un Notre Père et suivie du Gloire au Père ou Gloria, en l’honneur de la Sainte Trinité.

Méditer l’histoire du Salut

Le Rosaire est ainsi une forme de prière répétitive et très simple, durant laquelle on médite sur la place de Marie dans le mystère du salut, pour s’y associer. Cette prière en effet n’est pas pure répétition : elle est méditation, accueil du mystère de Dieu qui touche et rejoint nos vies. Le chapelet ou le rosaire sont ainsi une méditation de l’Evangile, l’accueil pour le croyant, de la vie du Seigneur.
 
Dans la récitation du chapelet, chaque mystère est annoncé ou médité et suivi d’une dizaine de chapelet. Pour ne pas perdre le compte, les fidèles utilisaient un collier de cent cinquante grains, nommé « patenôtre »,qui est à l’origine des chapelets actuels. Le rosaire a longtemps compté quinze mystères, répartis en 3 séries : les mystères joyeux, douloureux et glorieux, ce qui amenait aux 150 Je vous salue Marie, qui en faisaient le Psautier de Marie. Mais Jean-Paul II a rajouté en 2002 cinq nouveaux mystères : les mystères lumineux. Contemplons donc cette immense fresque de la foi.

Les mystères joyeux

Les premiers mystères que l’on prie sont les mystères joyeux. Ils rappellent et contemplent le mystère de la naissance et l’enfance de Jésus. Ce sont : 1. L’Annonciation : l’ange Gabriel est envoyé par Dieu à Marie, pour lui annoncer qu’elle serait mère du sauveur (Luc 1, 26-38). 2. La Visitation : Marie rend visite à Elisabeth, enceinte elle aussi, malgré son âge et sa stérilité. Elle mettra au monde Jean-Baptiste. Marie chante alors son action de grâce à Dieu, dans le Magnificat (Luc 1, 39-56). 3. La Nativité : la naissance de Jésus à Bethléem et la joie des bergers et des pauvres, l’adoration aussi des mages venus d’Orient (Luc 2, 1-21). 4. La Présentation de Jésus au Temple, comme la Loi juive le demandait pour tout premier-né masculin. Joseph et Marie se conforment à cet usage. Syméon et Anne reconnaissent en l’enfant le Messie attendu par Israël (Luc 2, 22-40). 5. Le Recouvrement de Jésus, lorsque Jésus est retrouvé au Temple, au terme de trois jours, au cours du pèlerinage effectué par Joseph et Marie comme c’était la coutume (Luc 2, 41-51).

Les mystères lumineux

Les mystères lumineux, introduits par Jean-Paul II en 2002 sont tout entiers centrés sur la personne de Jésus : « Si l’on veut indiquer à la communauté chrétienne cinq moments significatifs – mystères lumineux – de cette période de la vie du Christ, il me semble, dit Jean-Paul II, que l’on peut les mettre ainsi en évidence : 1. au moment de son Baptême au Jourdain (Marc 1, 21), 2. dans son auto-révélation aux noces de Cana (Jean 2, 1-12), 3. dans l’annonce du Royaume de Dieu avec l’invitation à la conversion : (Marc 1, 15, Marc 2, 3-13, Luc 7, 47-48), 4. dans sa Transfiguration (Luc 9, 35 ) et enfin 5. dans l’institution de l’Eucharistie, expression sacramentelle du mystère pascal (Jean 13, 1). Chacun de ces mystères est une révélation du Royaume désormais présent dans la personne de Jésus.

Les mystères douloureux

Les mystères douloureux s’associent à la Passion et à la mort de Jésus : 1. L’agonie de Jésus au jardin des Oliviers (Matthieu 26, 36-56), 2. la Flagellation (Marc 25, 15), 3. le Couronnement d’épines (Matthieu 27, 27-31), 4. Le Portement de la Croix (Luc 23, 26-30) et 5. Le Crucifiement et la Mort de Jésus sur la Croix (Jean 19, 17-37).

Les mystères glorieux

Les mystères glorieux méditent tour à tour : 1. La Résurrection de Jésus (Matthieu 28, 5-8), 2. L’Ascension (Marc 16, 19-20), 3. La Pentecôte (Actes 2, 1-13), 4. L’Assomption de Marie (Apocalypse 12, 14-16) et 5. Le Couronnement Marie dans le Ciel (Apocalypse12, 1). 
 
L’Église a coutume de répartir la prière et la méditation de l’ensemble de ces mystères du Rosaire sur les jours de la semaine, pour qu’ils irriguent ainsi l’ensemble de la vie : le lundi et le samedi, les mystères joyeux, le mardi et le vendredi, les mystères douloureux, le mercredi et le dimanche, les mystères glorieux, et le jeudi, les mystères lumineux.

Au rythme de la vie humaine

« Je voudrais, disait-il, attirer votre attention sur le Rosaire. [] Le Rosaire est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. Dans cette prière, nous répétons de multiples fois les paroles de l’Archange et d’Élisabeth à la Vierge Marie. Toute l’Église s’associe à ces paroles.  Sur l’arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ. Réunis en Mystères joyeux, douloureux et glorieux, ils nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le Coeur de sa Mère, pourrions-nous dire. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l’Église, de l’humanité : c’est-à-dire nos événements personnels ou ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à coeur. »

Homélie de Saint Jean Paul II sur la richesse de la prière du Rosaire, 29 octobre 1978

C’est ainsi que la simple prière du Rosaire s’écoule au rythme de la vie humaine. Jacques Nieuviarts, assomptionniste, bibliste.

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