Orantes de l'Assomption
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Marie Madeleine jugée sur l’amour, sauvée par l’Amour

Marie-Madeleine, notre contemporaine, sauvée par l’Amour.

Marie-Madeleine
« Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons »

“Marie de Magdala, quel a été ton principe, ton fondement, c’est-à-dire sur quoi s’est basée ta foi dans l’éducation de foi que tu as certainement reçue ? Une seconde demande que je voudrais faire à Marie de Magdala est celle-ci : d’où viens-tu ? Qu’est-ce qui t’est arrivé ? Qu’étaient donc ces sept démons et comment as-tu connu Jésus après en avoir été libérée ?” » Cardinal Martini

Elle apparaît comme une sainte transformée par son approche du Christ. Elle nous permet de ne pas nous croire enfermés dans la prison de nos péchés, de nos incertitudes, de nos faiblesses : le Christ est venu nous en libérer, et c’est en osant le suivre que peut aboutir cette libération.

L’itinéraire spirituel de Marie-Madeleine est l’itinéraire d’une libération intérieure. Mais cette libération, qui est aussi une purification, n’est pas d’abord le fruit d’une ascèse ou d’un renoncement. Elle se fait par la folie de l’amour pour le Christ. Le cardinal rapproche Marie-Madeleine de cette autre figure de l’Évangile que la tradition a également rapprochée de la sainte et qui a donné l’expression « pleurer comme une Madeleine ». Il s’agit du passage de saint Luc dans lequel « survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. »

Tout l’enjeu de l’itinéraire à la suite de Marie-Madeleine devient donc de suivre sa démarche d’abandon total et inconditionnel à l’amour de Dieu.

C’est cette confiance qui la rend capable de se livrer à Dieu et de connaître la force de son amour. C’est également pour cette raison qu’elle a le grand privilège d’être la première à rencontrer le Christ ressuscité. Elle n’a plus peur car elle connaît son vrai visage et comprend à sa manière que Dieu est amour.

Ces quelques mots peuvent ainsi résumer tout l’évangile et nourrir toute la théologie. Marie-Madeleine est bien cette « amante extatique » dont parle le Cardinal Martini : « Je voudrais surtout présenter la figure de Marie-Madeleine comme l’amante extatique, comme celle précisément au-delà d’elle, au-delà de toutes les mesures humaines, de toutes les conventions, de tout le discours du « politiquement correct », pour accomplir des gestes de dépassement et connaître ainsi le cœur de Dieu en le faisant connaître à son tour. » C’est en suivant pas à pas celle qui a été embrasée par Amour que nous pourrions apprendre à aimer à sa suite celui qui est tout Amour. »

Diaporama des belles représentations de Marie-Madeleine