Orantes
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

1er janvier, Solennité de Marie, Mère de Dieu

« Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. » Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Ces bergers sont illuminés par les anges, ils entrent dans le mystère de Dieu. Ils trouvent un nourrisson dans une mangeoire, en le découvrant comme on le leur avait annoncé, ils voient la confirmation de la Parole de Dieu. Que pouvait signifier le mot de « Sauveur » pour ces bergers ? Ils aperçoivent dans cet Enfant qu’ils sont rejoints et comblés de joie. Ils étaient de pauvres gens mal vus des autres, en marge de la communauté des hommes ! Ils sont devant une réalité divine très étonnante. Le ciel s’est mis à chanter ce tout-petit, ils le contemplent avec Marie et avec Joseph !

Cet Enfant les regarde avec une tendresse, un amour unique. Ils voient le reflet de cet Amour sur le visage de Marie. Ce reflet rayonne sur le visage de Joseph qui regarde Marie. Ce reflet de l’amour divin rayonne sur leur propre visage. Moment d’une intensité unique, le Ciel est venu sur la terre. La vie de ces bergers va être transformée par Jésus. La contemplation de Marie et de Joseph nous fait entrer dans la contemplation de Jésus. Aujourd’hui le Sauveur se donne à nous dans l’Eucharistie, dans le Pain de vie. Avec Marie, il nous faut méditer ces événements qui sont pour nous.

Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Marie accueille tous ces événements et accepte de les porter jusqu’au jour ou elle entrera dans la gloire avec Jésus. Le mystère de l’Amour qui se vit en Dieu depuis toujours, se révèle à l’humanité. Le Père « engendre » son Fils de toute éternité ; Le Père et le Fils dans une Spiration d’amour se donnent l’Esprit Saint. Ce mystère de l’Amour infini de Dieu se « réalise, » prend corps dans l’humanité. Marie vit dans la souffrance car son Enfant n’est pas accueilli à Bethleem.

C’est avec lui qu’il nous faut comprendre les Voies de Dieu et continuer notre chemin de la recherche de Dieu. Marie garde la ferme conviction que son Enfant est la source de la lumière et de l’amour en ce monde. C’est la révélation d’un Mystère incroyable, le Dieu tout-puissant révèle son mystère d’Amour ! Le Fils Unique du Père est engendré éternellement dans la chair humaine ! « Tu es mon Fils, Moi aujourd’hui, je t’ai engendré. » Marie « tisse » dans l’Esprit Saint qui s’unit à elle, ce « Chef d’œuvre inouï » qui est le Corps du Christ, Jésus, venu dans la chair humaine. Désormais notre nature humaine est unie à la Nature Divine. Dans le mystère de Jésus nous « participons » au Mystère de Dieu, à sa Vie, à son Amour.

Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. C’est dans la prière que nous rejoignons Marie : « Dieu tout-puissant, par la maternité virginale de la bienheureuse Marie, tu as offert au genre humain les trésors du salut éternel. » L’Esprit Saint nous est donné pour que nous prions le Père : « Abba, Papa chéri. » Nous voulons nous rendre prêts à tout, avec des mains ouvertes, pour vivre dans la maternité de Marie.

C’est ainsi que la Bénédiction du Dieu vivant est sur nous : « Que le Seigneur te bénisse et te garde. Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi. » Quand le Verbe de Dieu s’incarne en elle, Marie devient la Mère de Dieu, la mère d’une humanité nouvelle. Avec Marie nous sommes porteurs du mystère de Dieu qui relève pour nous le défi de l’espérance. C’est en annonçant ce mystère que Jésus forme l’Église qui prend « corps » en nous.
Nous demandons à Marie, Mère de Dieu, de nous faire rayonner la joie de Dieu.

Père Gilbert Adam, Homélie pour la solennité de Sainte Marie Mère de Dieu,

Laisser un commentaire