P. François Picard, Augustin de l’Assomption
Faire en toute chose la volonté de Dieu
François Picard est né le 1er octobre 1831 à Saint-Gervasy (Gard), près de Nîmes.
Il commence ses études dans une pension de Nîmes et les continue à partir d’octobre 1844 au collège de l’Assomption dirigé par le P. d’Alzon. Bachelier en 1850, il entre au noviciat, tout en exerçant les fonctions de surveillant. Profès annuel à Noël 1851, il prononce ses vœux perpétuels entre les mains du P. d’Alzon à Noël 1852. Il est envoyé à Rome pour faire ses études de théologie (1855-1857). Il y est ordonné prêtre le 25 mai 1856.
Le 8 décembre 1896, avec Isabelle de Clermont-Tonnerre, comtesse d’Ursel, il fonde les Orantes de l’Assomption. Vision de l’Orante selon de P. Picard :
Au coeur de la vie Orante, la Parole de Dieu nourrit son oraison silencieuse du matin. Au cœur de son oraison, l’Orante cherche à vivre en cœur à cœur avec Jésus-Christ . Le cœur de l’Orante ne doit pas battre au rythme de soi, mais il doit battre au rythme de Dieu et du Royaume. Dans ce temps du cœur à cœur, l’Orante désire l’avènement du Royaume. Pour le Père Picard, plus une vie est toute centrée sur le Christ plus elle est conduite à un décentrement permanent de soi.
A la mort du P. d’Alzon, déjà vicaire général, il est élu supérieur général le 25 novembre 1880 à Nîmes. De santé souvent chancelante, mais vigoureux d’esprit et de tempérament, très actif, excellent organisateur et entraîneur, d’une grande facilité dans le contact et les relations, le P. Picard guide et dirige la congrégation durant une période de trouble et d’agitation.
Homme d’autorité, d’un esprit surnaturel sans ombre et sans faiblesse, il porte avec courage et énergie le poids de sa charge dans tous les aléas du temps, ne voulant transiger en rien avec les principes reçus ou forgés en sa jeunesse, cependant très ouvert aux besoins et aux institutions nouvelles qu’il encourage fortement.
Picard est un homme d’études qui insiste sur l’importance d’une formation doctrinale solide. C’est aussi un homme de prière qui cherche à mettre Dieu au coeur de sa vie pour « faire en toute chose la volonté de Dieu ».
Il meurt à Rome, le 16 avril 1903, à l’âge de 72 ans.