Notre présence dans le monde
Colorer et illuminer le monde par une simple présence priante…
Oui, Comme ils sont bienvenus les pieds de ceux qui portent la bonne nouvelle !
Notre prière doit s’étendre au monde entier ; et particulièrement où nous avons des sœurs et frères, la charité fraternelle doit s’étendre. Nous devons prendre leurs œuvres par la charité, les faire nôtres, avoir ce zèle qui embrasse tout et particulièrement la sanctification des membres de notre famille religieuse. Instruction de Mère Isabelle sur la Charité, 27 août 1919
Si petite que soit notre congrégation, elle est implantée dans plusieurs pays et compte des membres de diverses nationalités. Devenir international est un processus de conversion. C’est un défi aujourd’hui où les exclusions sont monnaie courante et où la peur de l’étranger pousse les sociétés entières à se refermer sur elles-mêmes. Chaque pays doit pouvoir faire part à l’ensemble, de sa vision du monde, de ses idées, ses valeurs, ses coutumes propres. Cela permet à chaque groupe de relativiser sa propre échelle de valeur et ses comportements liés à une culture donnée.
Se greffe alors la réalité de l’inculturation qui est une rencontre, un affrontement de l’évangile et d’une culture. En contact avec une culture spécifique, l’évangile en assume tout ce qui ne lui est pas contraire pour lui donner son achèvement en Jésus-Christ. L’inculturation n’est pas une simple adaptation à la sensibilité d’un peuple; c’est une oeuvre de patiente persévérance qui s’effectue à travers la qualité évangélique de nos personnes et de nos communautés. L’évangile doit pénétrer jusqu’à la racine de notre être et de nos sociétés.
Quelques témoignages
France : Sœur Kizito partage son expérience de la compréhension de l’autre et de sa culture : Il n’y a pas de partage de sa foi en Dieu avec un autre si on ne se met pas à sa taille. Ce n’est qu’en « durant » qu’on peut comprendre quelque chose de la vie de l’autre. En parlant profondément avec les gens, j’ai découvert dans ce milieu païen (Nord de la Côte d’Ivoire), qu’ils croient eux aussi à quelque chose dans leur vie, à un dieu qui les secourt. Même le féticheur m’étonne : il vient assister au baptême de son fils et, avant d’entrer dans l’église, il enlève les bagues qu’il porte et retire son chapeau parce qu’on doit le faire quand on entre chez quelqu’un de plus grand que soi. Je les aime comme j’aime les autres personnes. Notre force à nous, c’est la présence eucharistique : vie d’adoration au milieu d’un peuple qui n’en aperçoit pas le sens. Sr Kizito est actuellement missionnaire à Pleumeur Bodou, en Bretagne, en France.
Tchad : Nécessité de concilier sa vocation de femmes de prière et de sœurs missionnaires.
Côte d’Ivoire/Bonoua : Après plusieurs années d’expérience missionnaire, sr Maua (voir son témoignage), a compris que la mission s’apprend dans la durée. Par exemple ici à Kodjoboué, dit-elle, c’est après plus de 25 ans de présence, que nous avons eu la joie de célébrer le baptême de deux fils de notre voisin. Celui-ci est un féticheur, le plus grand d’ici. Le premier fils a été baptisé en 2011 et l’autre en 2015. C’est l’œuvre de l’Esprit mais à travers le témoignage d’une simple présence priante et fraternelle des sœurs.
Côte d’Ivoire/Abidjan : 25 ans de fidélité du Seigneur envers moi est une grâce, dit Suzanne dans son témoignage. Sr Suzanne est missionnaire en Côte d’Ivoire.
Madagascar : Jubilé d’argent de présence des Orantes au Madagascar et Jubilé de profession de sr Euphrasie, première Orante malgache.
Présence dans le monde