Isabelle Marie de Clermont-Tonnerre, Comtesse d’Ursel, 1849 – 1921
Une femme saisit par le Christ
Mère Isabelle était une femme de son temps tout en restant très actuelle 160 ans après. Aujourd’hui, elle nous aide à comprendre ce que doit être l’âme contemplative au milieu du monde :
« Comment [des] occupations extérieures me sépareraient-elles de Lui si je comprends bien ma mission ? Ne s’agit-il pas de porter Jésus aux âmes ? Donc il faut qu’il soit avec moi. Mais je puis le donner sans le perdre ; et même je le possède d’autant plus que je le donne. C’est un feu sacré qui s’embrase de plus en plus en se communiquant. Donc que j’aille aux âmes avec Jésus et je rapporterai Jésus. Paroles consolantes et vraies qui résument ce que doit être l’âme contemplative au milieu du monde : Jésus au centre du cœur et rayonnant sur tout ce qui vous entoure. – Oui, mais si Jésus est toujours rayonnant ses rayons sont trop souvent voilés par nos faiblesses, nos infidélités, c’est pourquoi tout en ayant Jésus, je ne le donne pas… » Mère Isabelle lors d’une retraite à Paris, chez les Oblates, le 29 juillet 1893
Mère Isabelle (1849-1921) était par sa naissance une grande dame et une femme attentive au monde où elle vivait. A 23 ans, elle se met sous la direction spirituelle du Père Picard. Peu de temps après son mariage, elle devient veuve et va élever seule sa fille. Isabelle veut être toute à Dieu et à l’Eglise. Dans les joies et les peines, elle se garde de toute illusion dans sa prière en se soumettant à l’obéissance à son directeur spirituel. Le Seigneur modèle sa vie et l’oriente progressivement à fonder en Assomption une congrégation de vie contemplative.
Ce que je veux donner à Dieu je veux lui donner joyeusement et de bon cœur. En allant au pauvre, on va à Notre Seigneur et si on le fait en esprit de foi dans la mesure voulue pour ne nuire en rien à l’observance et au recueillement, notre vie contemplative n’en souffrira aucun dommage… (M. Isabelle)