En ce mois de de mai, prions pour que les religieuses, les religieux et les séminaristes grandissent dans leur parcours vocationnel grâce à une formation humaine, pastorale, spirituelle et communautaire qui les conduise à être des témoins crédibles de l’Évangile.

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« Prions ensemble « pour que les religieuses, les religieux et les séminaristes grandissent dans leur parcours vocationnel grâce à une formation humaine, pastorale, spirituelle et communautaire.

Chaque vocation est un diamant brut à polir, à travailler avec soin, à façonner sur toutes ses faces. Un bon prêtre, une bonne religieuse, doit d’abord être un homme et une femme formée, travaillée par la grâce du Seigneur. Des personnes conscientes de leurs limites et prêtes à mener une vie de prière, à se consacrer au témoignage de l’Évangile. Leur formation doit être intégrale, elle doit commencer dès le séminaire et le noviciat, en contact direct avec la vie des autres. Cela est fondamental. La formation ne s’achève pas à un moment donné, mais elle se poursuit tout au long de la vie, tout au long des années, en intégrant la personne, intellectuellement, humainement, affectivement et spirituellement. Il en est ainsi pour leur préparation à la vie en communauté, tant celle-ci est enrichissante, même si elle est parfois difficile. Car vivre ensemble n’est pas la même chose que vivre en communauté. Prions pour que les religieux, les religieuses et les séminaristes grandissent dans leur parcours vocationnel grâce à une formation humaine, pastorale, spirituelle et communautaire qui les conduit à être des témoins crédibles de l’Évangile. »

Pape françois

Le Christ forme ses disciples

La manière dont le Christ a vécu son incarnation reste le modèle à réinventer à chaque époque. Les quatre champs d’investissement nommés visent la qualité des multiples relations humaines qu’ils connaîtront durant leur vie apostolique.

« Écoute Israël ! » L’appel divin résonne dans les Écritures Saintes avec l’Alliance que Dieu veut nouer avec son peuple. Écouter, c’est à travers les mots prononcés, rejoindre celui qui parle. Salomon demande au Seigneur « un cœur sage et intelligent pour gouverner ton peuple. » (1 R 3,9)

Dans le don de sa vie, le Christ accomplit les Écritures et scelle en son sang l’Alliance nouvelle et éternelle. C’est la multitude que le Seigneur désire rejoindre. Chacun entend l’appel et y répond. Pour certains la réponse est un engagement radical : « Laissant tout, ils le suivirent. » (Lc 5,11)

Dans l’Histoire, ces engagements prendront la forme de mise à l’écart, d’imposition des mains pour la mission, d’ordination, souvent marquées par le célibat.

Le Christ au long de sa vie publique forme ses disciples au cœur de son activité apostolique.

La prière, une proximité avec le Christ

Jésus, homme de prière, partage aux disciples ce qui brûle son cœur.

« [A la vue des foules Jésus] dit à ses disciples : ‘’La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.’’ » (Mt 9,37)

Le premier travail des disciples est de voir avec les yeux de la foi la moisson abondante, de constater le manque d’ouvriers et de supplier le maître de la moisson d’en envoyer.

L’enseignement

Jésus donne un enseignement aux intimes qui partagent sa vie : les béatitudes (Mt 5,1-12),  la compréhension des paraboles.

« À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux. » (Mt 13,11)

Il est donné aux disciples de contempler le Royaume dans le secret de leur cœur. Ce n’est pas un privilège réservé à ceux qui s’engagent ainsi à suivre le Christ. Mais ceux à qui ce privilège est donné deviennent disciples en vérité.

Le stage et la relecture

Le Seigneur envoie ses disciples deux par deux.

« Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en disant : ‘’Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom.’’ Jésus leur dit : ‘’[…] Ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux.’’ » (Lc 10, 17. 20)

La joie de la mission n’est pas en raison de l’efficacité du travail ; elle est de partager la joie divine, d’accomplir le salut du monde en Jésus.

Le compagnonnage

Se laver les pieds fraternellement est un service que les disciples doivent se rendre entre eux.

« Si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » (Jn 13,14-15)

Le Christ envoie ses disciples pour la mission. Celle-ci peut prendre la forme du lavement des pieds. Jésus parle ici du compagnonnage entre les disciples. Plus la proximité est grande et plus les occasions de conflit le sont. Le lavement des pieds est le signe d’un accueil inconditionnel. La force de l’accomplir vient de lui.

Daniel Régent sj., Réseau Mondial de Prière du Pape en France