Face au drame qui se joue en Terre sainte, où Israël et Palestine sont de nouveau en guerre, les catholiques se sont unis à la demande du pape François pour une journée de jeûne et de prière vendredi 27 octobre. Celle-ci s’est achevée à Rome par une veillée de prière en la basilique Saint-Pierre-de-Rome.
Dans la basilique Saint-Pierre de Rome ont monté encore une fois les implorations à la Vierge Marie. Vendredi 27 octobre, une nouvelle veillée a conclu la deuxième journée de jeûne et de prière demandée par le Pape à tous les croyants du monde, afin d’obtenir la paix en Terre sainte. « Frères, arrêtez vous ! », s’est écrié le pape François lors de l’angélus du 22 octobre dans une supplication pour la fin de la guerre entre le Hamas et Israël. « Faites taire les armes, écoutez le cri de paix des pauvres, des peuples, des enfants », avait encore martelé le Pape.
Le peuple fidèle t’appelle, l’aube du salut : Mère, ouvre des fenêtres de lumière dans la nuit des conflits. Toi, demeure de l’Esprit Saint, inspire des chemins de paix aux dirigeants des nations. Toi, Mère de tous les peuples, réconcilie tes enfants séduits par le mal, aveuglés par le pouvoir et la haine. Toi qui es proche de chacun, réduis notre éloignement. Toi qui as compassion de tous, apprends-nous à prendre soin des autres. Toi qui révèles la tendresse du Seigneur, fais de nous les témoins de sa consolation. Mère, Toi, Reine de la paix, répands en nos cœurs l’harmonie de Dieu. Amen.
Pape François
Depuis les attaques sanglantes du Hamas en Israël le 7 octobre, l’État hébreu a engagé une vaste opération de représailles aussi bien aérienne que terrestre. Dans les bombardements, les quelques chrétiens de la bande de Gaza qui ont choisi de rester réfugiés dans leurs églises ont déjà subi de graves pertes après que des frappes ont touché un hôpital et un bâtiment proche de l’église Saint-Porphyre.
Rassemblés autour du pape François, les membres du Synode sur l’avenir de l’Église qui se clôture samedi 28 octobre ont récité la prière mariale du chapelet avant un temps d’adoration. Prenant la parole à plusieurs reprises, François a évoqué « la folie de la guerre, qui sème la mort et détruit l’avenir ». Se tournant vers la sainte Vierge, le Pape a demandé son intercession pour que cessent les guerres, sans nommer directement le conflit israélo-palestinien.
« Secoue l’âme de ceux qui sont pris au piège de la haine, convertis ceux qui nourrissent et attisent les conflits, “Réconcilie tes enfants séduits par le mal, aveuglés par le pouvoir et la haine” », a ainsi prié le Pape, « assiste ceux qui sont seuls et âgés, soutiens les blessés et les malades, protège ceux qui ont dû quitter leur patrie et leurs êtres chers, console ceux qui sont découragés, redonne de l’espérance », a-t-il encore supplié.
«Une heure sombre»
Après les litanies chantées à la Vierge Marie, le Pape François a récité une prière à la Mère du Christ pour lui demander le don de la paix, alors que le bruit des armes déchire le Proche-Orient et d’autres théâtres de guerre. «Reine de la paix, tu souffres avec nous et pour nous, en voyant tant de tes enfants éprouvés par les conflits, angoissés par les guerres qui déchirent le monde» a notamment dit le Saint-Père. Dans sa supplique, François a aussi demandé à la Vierge d’intercéder «pour notre monde en danger et dans la tourmente. Apprends-nous à accueillir et à prendre soin de la vie – de toute vie humaine ! – et à rejeter la folie de la guerre, qui sème la mort et détruit l’avenir».
Avec un ton grave, il s’est aussi tourné vers la Vierge «afin que, témoignant au monde l’amour de Jésus, elle soit signe de concorde et instrument de paix. Nous te consacrons notre monde, en particulier les pays et les régions qui sont en guerre». «Toi, Mère de tous les peuples, réconcilie tes enfants séduits par le mal, aveuglés par le pouvoir et la haine» a encore imploré le Pape.
Lors de ce temps de prière, les lectures bibliques se sont succédées et des prières comme celle que le Pape Jean XXIII accorda lors de son message pascal du 13 avril 1963, diffusé deux jours après la publication de l’encyclique Pacem In Terris: «éloigne du coeur des hommes ce qui peut mettre en péril la paix». La cérémonie s’est achevée avec la bénédiction des fidèles par le Saint-Sacrement.