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Une volée de canards sauvages se déplaçait en formation, gagnant le sud à l’occasion de l’hiver. Les canards sauvages formaient un superbe V dans le ciel. Ils étaient admirés par tous ceux qui les voyaient en levant le regard.
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Un jour, Daffy, l’un des canards sauvages en formation, aperçut quelque chose au sol, qui l’intrigua. C’était une basse-cour avec toute une quantité de canards apprivoisés qui vivaient dans une ferme. Ils marchaient en se dandinant, émettaient leur coin-coin joyeusement et se nourrissaient du grain qui leur était distribué sur le sol chaque jour. Daffy fut séduit par ce qu’il voyait. « Ce serait agréable d’avoir ainsi des grains à sa disposition chaque jour, au lieu de se fatiguer comme nous le faisons. Et si j’allais me dandiner avec eux pendant un moment ».
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Après avoir réfléchi, le canard sauvage finit par quitter la formation en V de ses congénères, fit un grand tour vers la gauche, et se dirigea vers la basse-cour. Comme les canards domestiques, il se dandina, couina, et mangea les grains sur le sol. Les canards sauvages continuaient leur course vers le sud ; mais Daffy ne s’en souciait pas, trop content d’avoir ainsi de la nourriture facile. « Je les rejoindrai quand ils repasseront en sens inverse pour aller vers le nord », se dit-il.
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Plusieurs mois plus tard, c’est ce qui arriva. Les canards sauvages en formation, en V, passaient au-dessus de la basse-cour pour regagner le nord. Ils étaient toujours aussi beaux à voir. Daffy les vit ; il était d’ailleurs fatigué de la vie en basse-cour. « C’est le moment de partir », se dit-il.
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Daffy secoua ses ailes de toutes ses forces pour rejoindre les canards sauvages. Mais il avait pris du poids à force de manger des grains sur le sol ; et il n’avait pas exercé ses ailes depuis des lustres. Ayant avec peine rejoint le groupe en formation, il n’arriva pas à les suivre. Le rythme était trop soutenu. Il abandonna et regagna la basse-cour, en se disant : « Je réessayerai dans quelques mois lorsqu’ils redescendront à nouveau vers le sud ».
Mais quelques mois plus tard, il fut encore moins capable de rejoindre ses congénères lorsqu’ils passèrent au-dessus de la basse-cour. Il n’avait simplement plus la force.
Tous les six mois, il vit alors passer au-dessus de sa tête ses anciens amis, sans se soucier vraiment de les rejoindre. Il ne les remarquait qu’à peine. Après tout, il était devenu un canard domestique.
Nous sommes parfois fatigués d’être des canards sauvages et il n’est pas toujours facile de nous discipliner pour voler dans les hauteurs. De la même manière, c’est quelque fois fatiguant et ce n’est pas toujours très simple de désirer suivre le Christ. Le malin nous tente, et nous attire avec les « avantages » supposés de la basse-cour.
Regardez ce qui est arrivé à Daffy. Il croyait n’expérimenter la basse-cour que pendant un laps de temps limité. Mais il a été piégé de manière durable. Le péché est ainsi. C’est un piège, dont il n’est pas toujours facile de s’échapper…
Mais nous pouvons compter sur le Christ, sur sa victoire et sur son pardon !