Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Dernière instruction de Mère Isabelle aux Orantes

A l’occasion de la naissance au ciel de notre fondatrice, Mère Isabelle Marie de Gethsémani, le 3 juillet 1921, nous partageons ici la dernière instruction qu’elle fit à ses filles sur l’Amour de l’Eglise.

Amour de l’église

Amour de l’église ! Comment dois-je aimer l’Eglise ? D’abord je dois l’aimer comme une patrie. C’est en effet la patrie de mon âme.

L’amour que nous avons pour l’Eglise doit se traduire par une grande générosité. Donc, quand on se donne à Dieu pour toujours, à l’Eglise, il faut le faire très généreusement. Demain, c’est la fête de Saint Pierre et Saint Paul. Les anciennes se souviennent d’avoir été acceptées dans l’Eglise ce jour-là ; nos Constitutions ont été approuvées ensuite par le Cardinal Richard.

L’Eglise nous a dit : Veni. Ce n’est pas nous qui nous sommes choisies, c’est Notre-Seigneur, nous sommes comme des membres consacrés que l’Eglise accepte tout particulièrement, car les vierges sont comme des joyaux précieux dans l’Eglise.

La reconnaissance doit donc déborder de nos cœurs. Et demain quand le prêtre dira le Veni aux Sœurs qui vont faire leurs vœux perpétuels, nous qui les avons déjà faits et que Dieu a acceptées d’une façon définitive, sans retour, nous renouvellerons notre reconnaissance. Celles qui y aspirent s’uniront aussi à cette reconnaissance en souvenir de tant de grâces reçues à cette date, car ce jour-là nous avons fait vraiment partie du troupeau choisi de l’Eglise.

Mère Isabelle

Que pouvons-nous donner en retour à Notre-Seigneur, à la Sainte Eglise ?

Que pouvons-nous donner en comparaison de cette grâce ? Nous n’avons qu’une chose à faire, c’est de faire déborder notre âme d’amour, de reconnaissance envers notre Saint Père le Pape, envers Dieu. Notre-Seigneur disait à Pierre : M’aimes-tu ? – Et Pierre répondit : Vous savez que je vous aime !

En ce jour, Notre-Seigneur nous dit aussi : M’aimez-vous ? Il faut lui répondre avec générosité, avec au moins le désir de cette reconnaissance. On peut toujours donner. Il faut la bonne volonté de donner cet amour de l’Eglise, du Pape et de Notre-Seigneur en confiant tout au Sacré-Coeur. Nous confierons aussi ces résolutions à la Sainte Vierge. Nous désirerons ardemment aimer, être reconnaissantes. Que nous soyons anciennes ou nouvelles, qu’il y ait partout la même générosité, les mêmes aspirations vers les dons de Dieu.

N’ayons pas de restrictions dans cet amour. En voyant les plus jeunes se donner d’une façon définitive, redonnons-nous d’une façon définitive dans un immense amour que nous demanderons au Sacré-Coeur, à la Sainte Vierge, car de nous-mêmes nous n’en sommes pas capables.

Cette instruction de Chapitre est la dernière donnée par Mère Isabelle. Au matin du dimanche 3 juillet, elle rend son âme à Dieu.

Mère Isabelle, Instruction de chapitre, 21 juin 1921