
Au lendemain de l’entrée en carême, nous faisons mémoire de l’anniversaire de naissance de Mère Isabelle, fondatrice des Orantes de l’Assomption avec le Père François Picard. Dans le sillage de l’année jubilaire, Pèlerins d’espérance, je vous partage l’instruction de Mère Isabelle à ses filles sur le thème de l’espérance. Bonne entrée en Carême à chacune.
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De l’espérance
S’il y a des âmes qui doivent avoir une espérance ferme en Dieu, ce sont les âmes contemplatives. Néanmoins, on ne compte pas toujours absolument sur Dieu : on se décourage, on se raccroche aux soutiens de la terre. Et pourtant Dieu nous a promis de nous garder en toutes choses.
Nous devons donc compter sur le soutien de Dieu ; nous devons toujours regarder le ciel comme disait le Père André. Il nous a dit que nos pensées, nos regards ne devaient pas s’arrêter sur la terre, et dans le royaume de l’espérance on n’arrête pas ses regards sur la terre. Nous savons combien nous sommes imparfaits, et pourtant nous devons avoir une confiance absolue et une espérance ferme dans la pauvreté matérielle comme dans la pauvreté spirituelle.
Pour nous, notre force, notre espérance est en Dieu. Nous ne sommes que de pauvres petites créatures qui gâtons l’œuvre de Dieu, nous avons péché, détruit en nous l’œuvre de Dieu. Mais nous devons espérer, Dieu veut employer sa puissance à nous soutenir, à nous rendre invulnérables aux inspirations du démon. Notre Seigneur est notre force, comptons sur Lui, ayons une espérance qui ne se laisse troubler par rien.
Quels que soient notre caractère, notre tempérament, nos faiblesses, ayons confiance, puisqu’Il fera en nous de grandes choses, puisqu’Il veut notre union avec Lui : c’est la plus grande grâce qu’Il puisse nous faire.
Cette union ne sera jamais complète sur la terre, mais Il nous donnera les lumières nécessaires à cette union pour supprimer tout ce qui y fait obstacle. Comptons que Dieu sanctifiera notre âme, qu’Il nous aidera, nous tendra la main, que la Sainte Vierge sera là pour nous enseigner les petites vertus, les leçons de la crèche, l’humilité, la pauvreté, la confiance qu’avaient la Sainte Vierge et Saint Joseph quand ils sont arrivés à Bethléem et qu’ils ont été chassés de partout et qu’ils n’avaient rien pour l’Enfant Jésus. Leur confiance en Dieu, leur espérance n’a jamais été ébranlée.
Demandons à la Très Sainte Vierge de nous donner cette espérance ferme qui fait que nous nous confions en Dieu, en la Sainte Vierge et aussi dans le Sacré-Cœur qui est notre force, notre douceur dans les peines que nous devons traverser.
Instruction de Mère Isabelle à ses filles, le 17 janvier 1920
Francine An.,