Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Instruction sur l’Immaculée Conception

En l’occasion de l’anniversaire de fondation des Orantes, Mère Isabelle donne une instruction à ses filles sur  » Le Caractère de notre amour envers la Très Sainte Vierge » 04 décembre 1915

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C'est le mois de Marie

La liturgie nous unit à Notre-Seigneur et à la Très Sainte Vierge de façon à ce que nous méditions sur leur vie, sur les événements qui les ont accompagnés afin d’édifier et de sanctifier le monde.

Au mois de Septembre, nous nous sommes penchées sur le berceau de la petite enfant, et nous nous sommes dit: « Que sera cette enfant? » C’était encore enveloppé de mystère, quoique dans nos cœurs il y ait la foi, et dans le cœur de cette enfant tous les germes de vertus. L’Eglise a répondu par le dogme de l’Immaculée Conception.

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Cette enfant est venue à Lourdes et nous l’a dit elle-même. C’est elle qui est sans tache, qui est l’épouse du Saint-Esprit, qui n’a jamais péché, sur qui la tache originelle n’a jamais pesé; elle était exempte de toute faute, étant parfaitement pure. Elle a voulu être la Mère des pécheurs; elle a voulu que tous ceux qui s’approchent d’elle l’appellent et l’invoquent sous ce titre d’Immaculée. C’est ainsi qu’elle veut recevoir les pécheurs, afin de pouvoir les présenter à son Divin Fils pour que ce Fils efface leurs fautes.

Elle est la mère de tous ceux qui ont failli; et tous nous avons failli et avons à demander pardon. C’est auprès de l’Immaculée Conception qu’est notre confiance; c’est dans son cœur qu’est la source de toutes les grâces que nous devons recueillir pour les autres. Car nous avons une grande responsabilité, ayant été appelées à nous donner nous-mêmes et à donner des âmes.

Le salut ne suffit pas quand on a été appelé à la vie religieuse et à prier pour les âmes. Il faut avoir une purification plus grande, un amour plus grand, cet amour dans lequel nous devons vivre en communion avec la Très Sainte Vierge. Pour cela, il faut faire les efforts de chaque jour, demander sans cesse pardon à Dieu, sans cesse nous purifier, nous approcher de Dieu, et sans Lui nous ne le pouvons pas; c’est Lui qui nous enseigne à combattre nos défauts. Il ne faut pas se laisser envahir par la routine de ses défauts, de ses imperfections. Le juste pèche sept fois par jour, et nous sommes faibles.

Il y a le laisser-aller par rapport à sa perfection. Si on n’a pas le désir de se purifier, Dieu ne peut pas à Lui seul nous donner cette vertu virile que nous devons avoir dans la vie religieuse. Il faut correspondre à son action en combattant nos défauts par les vertus contraires.

Ainsi, que celles qui aiment qu’on parle d’elles cherchent à être humiliées devant les autres, que celles qui sont indépendantes s’appliquent à l’obéissance; que celles qui murmurent fassent prononcer à leurs lèvres des paroles de soumission; que celles qui sont impatientes fassent des actes de patience, non seulement pour en faire des actes, mais par expiation.

Demandons à la Très Sainte Vierge qu’elle nous obtienne la force et nous montre comment nous devons nous purifier afin d’avoir un grand zèle pour les âmes, pour notre perfection, et de réparer afin d’être unies à Notre-Seigneur.

Instruction de Mère Isabelle, le 04 décembre 1915