Béni sois-tu Seigneur pour nos petites soeurs les abeilles …
Contrairement à une fourmi programmée pour une même tâche, l’abeille occupe successivement tous les postes : réchauffer, construire, nourrir le couvain, garder la ruche, butiner et, à la fin de sa vie, repérer les lieux de butinage et d’essaimage. Les anciennes expliquent aux plus jeunes comment faire.
Des parallèles entre la vie chrétienne et celle de la ruche, il en voit d’autres, tel le fait que les abeilles sont aussi toutes focalisées sur la même tâche : protéger la reine, coûte que coûte.
Sélectionnée par les autres et nourrie à la gelée royale, elle pond jusqu’à deux mille œufs par jour.
Sans elle, le ruche meurt : son rôle est crucial. Au point que si elle n’est plus féconde, les abeilles la tuent et en sélectionnent une autre. Il pousse la comparaison :
Pour nous, dans notre vie de chrétien, l’élément central, c’est le Christ. »
Par exemple, en France, les récoltes de miel ont lieu quatre fois par an :
- en mars, pour la remise en route du rucher ;
- en mai, pour la récolte du miel de printemps
- en septembre, pour la récolte d’été
- en octobre, pour la préparation à l’hiver.
Tohu-bohu de la Genèse – Comment Dieu est venu ordonner une matière informe mais ouverte à tous les possibles.
Mettre de l’ordre est un acte divin. Dieu est dans les choses ordonnées.
On veut toujours Le trouver dans l’extraordinaire, alors qu’Il est dans l’ordinaire… »
Et pourquoi pas justement dans l’ordinaire immuable de la ruche ?
Retour au local. Une fois enlevées les grandes coiffes grillagées, les visages des apiculteurs se dévoilent, tout sourire. Du retraité à l’adolescent, en passant par le militaire, l’étudiante, la mère de famille et le moine, ils n’en sont pas à leur premier week-end. À croire que l’émerveillement est contagieux.
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« Laudato si » en pratique
Tout est bon dans l’abeille, même le venin, dont on se sert pour soigner l’arthrose.
Ce petit insecte est la clé de voûte entre le monde végétal et le monde animal. Il n’a pas de prédateur.
Quand il pique, il meurt. « C’est la guerre sainte : donner sa vie pour protéger la ruche… »
Psaume 19 :
Le miel qui coule des rayons est moins savoureux que la parole de Dieu ! »
Les abeilles permettent de percevoir concrètement la beauté de la Création. Nul besoin de discours pour prendre la mesure de l’ordre et de l’organisation communautaire de la ruche : il suffit, à chaque saison, d’observer et de s’en occuper. Nul besoin d’explication pour réaliser que le miel est un trésor dont la couleur, le parfum et la texture changent au gré des plates butinées : il suffit de le sentir, le toucher et le goûter.
L’abeille existe depuis cent millions d’années. Elle est essentielle à la pollinisation. Sans elle, plus de fruits ni de légumes.
En chine, elles ont disparu et le travail de pollinisation se fait à la main. »
En France aussi, les abeilles souffrent des polluants et de la multiplication des champs électriques qui les désorientent et empêchent ces reines de l’orientation de retrouver le chemin du bercail. En participant au travail de la ruche, l’homme reprend conscience de sa responsabilité dans la nature. Une application concrète de l’encyclique du pape François, Laudato si !
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Béni sois-tu Seigneur pour nos petites sœurs les abeilles !
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Siracide 11, 3 : L’ abeille est petite parmi les êtres ailés, mais ce qu’elle produit est d’une douceur exquise.
Deutéronome 15 : Regarde de ta sainte demeure, des cieux, et bénis ton peuple Israël et la terre que tu nous as donnée, comme tu avais juré à nos pères, un pays ruisselant de lait et de miel .
Proverbes 16, 24 : Les paroles aimables sont un rayon de miel : doux au palais, salutaire au corps.
Mathieu 3, 4 : Ce Jean avait son vêtement fait de poils de chameau et un pagne de peau autour de ses reins ; sa nourriture était de sauterelles et de miel sauvage
Apocalypse 10, 9-11 : Je m’en fus alors prier l’Ange de me donner le petit livre ; et lui me dit : tiens, mange-le ; il te remplira les entrailles d’amertume, mais en ta bouche il aura la douceur du miel. Je pris le petit livre de la main de l’Ange et l’avalai ; dans ma bouche, il avait la douceur du miel , mais quand je l’eus mangé, il remplit mes entrailles d’amertume. Alors on me dit : « Il te faut de nouveau prophétiser contre une foule de peuples, de nations, de langues et de rois. »