Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Exhortation de Mère Isabelle sur l’Assomption

Nous célébrons les gloires de la Sainte Vierge dans la fête de l’Assomption, et nous avons notre part dans cette gloire, nous avons notre place au ciel où retentissent les louanges de notre Mère…

Nous partageons les joies de la Sainte Vierge dans son triomphe au ciel. Si nous avons pris part à cette joie intime de la naissance de la Sainte Vierge, nous devons aussi prendre part à ses douleurs.

Durant sa vie terrestre, il y a des pensées que la Sainte Vierge ne pouvait pas avoir : ce sont celles de nos péchés personnels. Elle souffrait des péchés du monde, mais elle ne souffrait pas de son propre péché ; elle était la Mère admirable, la Mère tendre, dévouée, de Notre-Seigneur ; elle était immaculée, elle n’avait donné à Notre-Seigneur que des joies, tandis que nous sommes loin de ne Lui avoir donné que des joies ; nous L’avons offensé, nous avons été ingrates.

Il n’y a pas seulement les péchés à rétracter, il y a les ingratitudes qui peuvent ne pas aller jusqu’au péché, mais qui sont des infidélités à la grâce, des résistances aux bonnes inspirations, un manque d’application aux choses que Dieu voulait. Il y a une foule d’infidélités en dehors du péché…

La Sainte Vierge avait toujours gardé son innocence, elle était restée immaculée. Nous devons donc ajouter des sentiments d’humilité. Par conséquent, quand nous pensons à la Sainte Vierge, nous devons, non seulement nous confier à elle, l’aimer, compatir, mais lui demander pardon, lui dire que nous avons été ingrates, que nous ne méritons pas son sourire, pourtant elle nous sourit toujours, elle a pitié de nous, elle compatit, non seulement à Notre-Seigneur mais aux pauvres enfants que nous sommes.

Elle a un sourire de bonté, de compassion pour nos âmes, elle nous tend la main, nous appuie sur son coeur, nous pardonne et demande pardon pour nous. Les mérites de Notre-Seigneur, ses mérites à elle, contrebalancent tout ce que nous avons fait qui a contristé le coeur de Dieu.

Quelle reconnaissance ne devons-nous pas à la Sainte Vierge ; consolons-la par notre fidélité. On dit aux enfants : « Il ne suffit pas de demander pardon, il faut se corriger. » Nous aussi, nous devons nous corriger ; nous devons apprendre de la Sainte Vierge à nous sacrifier, à être fidèles à la grâce, à pratiquer les vertus qu’elle a pratiquées, et tous les jours nous devons nous appuyer sur elle, lui demander les lumières dont nous avons besoin pour pratiquer la vie religieuse qui est l’imitation de sa vie.

Elle n’était pas dans un couvent, mais elle avait toutes les vertus que l’on demanderait aux religieuses. C’est à elle qu’est confiée l’Eglise, elle a une bonté pour chacun de nous. Demandons-lui de nous apprendre à pratiquer ses vertus afin de lui montrer notre amour.

Instructions de Mère Isabelle sur la Sainte Vierge : « Marie ma Mère ». Le 16 septembre 1916

Assomption : prière à la Femme vêtue de soleil

L’hommage de Jacques Gauthier à Notre Dame

Ô Femme vêtue de soleil dans le ciel en fête,     
si près de nous au plein silence de notre quête,
nous te saluons dans la gloire de la Trinité.
 
Réjouis-toi, Marie, tu es la joie de tes enfants,   
en te voyant nous contemplons l’Homme-Dieu
que tu as porté de la crèche au Calvaire.
 
Tu es toujours avec nous sur la terre,
douce et tendre, forte et compatissante,
luttant pour la vie, aurore du jour à venir.
 
Vierge de tous les  commencements,
signe d’espérance de l’Église en marche,
tout à toi par Jésus, avec Jésus et en Jésus.
 
Reçois la tendresse de nos Ave, Reine du ciel,
prends-nous dans tes bras, Mère de miséricorde,
maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.
 
Jacques Gauthier, Prières de toutes les saisons, Bellarmin / Parole et Silence, p. 61.