Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Jésus oppose le bon berger au mercenaire

Moi je suis le bon berger


Jésus Bon Pasteur

Jésus se compare à un bon berger, attentif à se brebis. Jésus oppose le bon berger au mercenaire, car tous les deux ne s’occupent pas des brebis de la même manière. Le mercenaire, c’est un “faux berger” à qui le troupeau qu’il garde n’appartient pas.

Et quand le mercenaire voit venir le loup, il fuit pour sauver d’abord sa vie. Le bon berger sait conduire ses brebis vers les bonnes prairies ; il n’hésite pas à prendre tous les risques, et même à se battre avec les loups, pour sauver le troupeau qui lui appartient.

Le berger connaît ses brebis et ses brebis le connaissent. Peut-être avez-vous déjà vu un berger avec son troupeau.

C’est incroyable comme les moutons reconnaissent sa voix et le suivent. Pour l’évangéliste Jean, Jésus est comme le bon berger : il nous guide vers Dieu son Père et n’a pas hésité à donner sa vie pour nous.

Tout d’abord, j’aimerai relever avec vous ce « Moi je suis » dans cette expression de Jésus « Moi je suis le bon berger ».

Comme vous l’entendrez demain dans mon commentaire des versets qui précèdent ceux que nous venons d’entendre, nous avons Jésus qui passe au « je » dans son discours, et donc à cet Ego eimi en grec, à un « moi je suis » qui ramène son propos au présent de ses auditeurs et à notre présent.

Il se révèle : « Moi, je suis le berger le bon ». Tout d’abord le « je suis » de Jésus nous renvoie au « je suis » de l’Ancien Testament lorsque Dieu révèle son nom à Moïse au buisson ardent.

Dans l’extrait de ce jour, Jésus utilise une image qui pourrait nous paraître bien bucolique, celle du berger et de son troupeau. Cependant, en examinons la narration de Jésus d’un peu plus prêt, cette image regorge de richesses et de profondeur de sens.

Et puis, cette figure de berger renvoie également à l’Ancien Testament. Citons la première phrase du psaume 23 où le psalmiste confesse ceci : « Le Seigneur est mon berger ». Et pour le prophète Esaïe, Dieu fait paître son troupeau comme le fait le berger.

Et puis nous avons aussi Dieu qui confie à David cette mission de berger. Dieu la confie aussi aux chefs du peuple, mais ces derniers sont infidèles, alors c’est Dieu qui va prendre à nouveau soin du troupeau, c’est ce que nous pouvons lire dans le livre du prophète Ezéchiel. Chez Jean, dans notre passage d’aujourd’hui, comme Dieu son père, Jésus se révèle comme le bon berger.

Jésus va alors opposer au bon berger qu’il est le mercenaire. Le mercenaire n’est pas vraiment un berger et donc les brebis ne lui appartiennent pas. Et quand mercenaire voit venir le loup qui représente le méchant qui s’en prend aux plus faibles, alors il fuit.

Quant au bon berger, c’est une véritable relation de connaissance qui s’établit entre lui et ses brebis : le berger connaît ses brebis et ses brebis le connaissent. Jésus fait une analogie avec la connaissance mutuelle qui existe entre le père et le fils. Il s’agit d’une dynamique de communion entre le père et le fils, comme entre Jésus, le berger, et ses brebis.

Jésus vient pour ses brebis, il se dessaisit de sa vie pour ses brebis, et cela le mènera à donner sa vie pour elles, pour nous, non pas sa vie pour une vie, mais sa vie pour la multitude.

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