A l’occasion de la grande de l’Assomption, Père Ngoa Ya Tshihemba, Supérieur Général des Augustins de l’Assomption, adresse un message à toute la famille de l’Assomption – religieux, religieuses, laïcs et amis-. Il voudrait simplement souhaiter à toutes et à tous une bonne fête de l’Assomption.
Cette fête de toute l’Eglise a une signification particulière pour nous assomptionnistes. Sur ce point je ne vous apprends rien de nouveau. Mais il est quand même important de nous le rappeler, parce qu’il y a dans cette fête, une double mémoire : historique et spirituelle.
Quand j’avais visité Nîmes pour la première fois, j’ai été heureux de voir au-dessus de la porte d’entrée de l’ancien « collège de Nîmes » ces mots : « B. MARIAE V. IN CIELOS ASSUMPTAE ». Ils étaient gravés là bien avant que cette école devienne le berceau de notre famille religieuse. Voici comment notre fondateur, le P. Emmanuel d’Alzon, interprète ce fait : « On peut dire que ce n’est pas nous qui avons choisi Marie triomphant dans les cieux pour notre protectrice ; c’est Marie, du haut du ciel, qui semble avoir dit : Cette maison m’a été donnée, et je vous la donne, à mon tour. » (E.S 1025).
Je sais qu’en ce moment, dans certaines Provinces, ce sont les préparatifs pour la deuxième partie des chapitres provinciaux. Quelle belle opportunité pour nous ! Le P. d’Alzon nous a toujours demandé de voir en Marie une Mère et un modèle à suivre. Pourquoi ne pas placer les célébrations de ces chapitres provinciaux sous la protection de notre Mère la Vierge Marie et imiter ses vertus dans l’application des recommandations du dernier chapitre général ?
L’appel à la sainteté, le renouvellement du zèle apostolique, la fraternité que nous voulons vivre, le caractère missionnaire de notre congrégation, la vie et l’annonce de l’espérance du Royaume de Dieu peuvent et devraient trouver dans le mystère de l’Assomption leur point d’envol. Certaines réalités et situations peuvent s’ériger en obstacles sur notre chemin, mais la fête de l’Assomption de Marie ravive en nous l’Espérance du triomphe.
Le Magnificat de l’évangile d’aujourd’hui est un cantique d’espérance. Il est, selon le pape François, le chant du Peuple de Dieu qui marche dans l’histoire. C’est le chant de tant de saints et saintes, certains connus, d’autres – nombreux, d’ailleurs – inconnus, mais que Dieu connaît bien : mères, pères, catéchistes, missionnaires, prêtres, religieuses, jeunes, grands-pères, grands-mères, et tous ceux qui affrontent le combat pour la vie en portant dans leur cœur l’espoir des petits et des humbles. C’est aussi l’idée que nous retrouvons dans son exhortation apostolique Gaudete et Exsultate. Le Saint-Père, en renouvelant l’appel à la sainteté dans le monde, parle de « la sainteté ‘‘de la porte d’à côté’’. »
Le pape François nous demande de nous laisser encourager par ces signes de sainteté que le Seigneur nous offre à travers les membres les plus humbles de ce peuple qui « participe aussi de la fonction prophétique du Christ ». Pendant le chapitre général j’étais particulièrement impressionné par les différents témoignages de nos frères et sœurs laïcs qui sont en alliance avec nous pour l’avènement du Règne de Dieu. Certains, dans des conditions difficiles et avec des ressources très limitées, sont encore nourris par l’Espérance de l’évangile. Sur ce chemin que nous voulons continuer ensemble, dans un esprit synodal, soyons humbles et apprenons les uns des autres.
L’objectif de ce bref message est de vous souhaiter une bonne fête de l’Assomption. C’est notre fête. Je suis plus particulièrement uni aux pèlerins qui sont à Lourdes et qui célèbrent les 150 ans de ce pèlerinage de l’Espérance. Je suis donc en union avec vous, laïcs et religieux, et aussi en union de prière avec nos sœurs de la famille de l’Assomption.
Nous continuons, dans la foi et l’espérance, de prier pour notre congrégation, pour la famille de l’Assomption et pour toute l’Eglise. Nous n’oublions nos frères et sœurs qui souffrent à cause des maladies ou de la guerre. Que Dieu lui-même nous donne la grâce d’être des témoins du ciel ici sur la terre. Bonne fête à tous !
Ngoa Ya Tshihemba, aa
Supérieur Général