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Dans une récente rencontre en Conseil général, Monseigneur Michel Pansard, évêque d’Evry et référent pour notre congrégation, faisait le constat que, dans les temps de retraite spirituelle comme dans la vie ordinaire, certaines personnes sont habituées ou tentées de s’occuper avec des pensées, prières, activités, organisations et services…
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Il est dommage qu’ils ne connaissent pas la richesse de l’aventure spirituelle, disait-il. Les prières, les règles et l’attention à bien se comporter sont indispensables mais elles ne suffisent pas à nourrir une vie. Découvrez donc et aidez d’autres à découvrir ce qui attire à Dieu et ce qui solidifie cet attrait en enracinement confiant et inconditionnel du Christ.
Msgr Pansard, Évêque d’Evry Corbeil
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L’unification en Dieu et avec Dieu est une aventure nourrie par l’expérience intérieure et la prière continue. Osons donc cette aventure et contribuons à la faire découvrir. Osons la durée dans l’oraison, la prière du coeur, le silence extérieur et intérieur habituel, l’écoute et le voyage intérieurs….
Et Dieu lui-même n’est-il pas aventure ? La vie de Jésus nous le manifeste ainsi que celle des apôtres, des disciples puis des témoins de tous les temps. L’amour de Dieu, ses appels et le souffle de l’Esprit les animent d’élan pour poursuivre la mission reçue et avancer jour après jour. Les pantoufles du confort, des facilités et de la recherche de soi ne vont pas sur ce chemin mais bien les sandales et le baton du missionnaire : L’amour qui pardonne et la joie des petits font avancer plus vite et trouver, face aux difficultés, l’appui d’une persévérance confiante.
Formation, règles, expérience et accompagnement nous donnent de bons
repères pour avancer mais il n’y a pas d’aventure sans surprises, heureuses ou malheureuses. L’aventurier se reconnait à sa capacité de les accueillir et endurer, les traverser sans perdre ses moyens. Le saint se reconnait aux vertus dont il fait preuve pour les traverser sans se laisser dé-router.
Quand viennent la passion et les dimensions éprouvantes ou tragiques du
concret de l’histoire, viennent aussi les tentations et rêves d’un ailleurs ou d’un autrement que nous laissons se superposer au réel ordinaire et nous entraîner dans la confusion ou le désir d’échapper… C’est l’heure du « veillez et priez » car l’aventure n’est pas un roman, elle ne peut se vivre que dans le réel, au présent et par la personne elle-même.
Puisse Notre-Dame de l’Assomption nous élever pour avancer toujours et pour suivre les chemins d’intériorité et de charité que nous montre Saint Augustin.
Sœur Anne H., Supérieure Générale des Orantes de l’Assomption