Orantes
Présence contemplative au cœur du monde
Rien n’est bon comme le détachement de soi-même, rien n’est déplorable comme la paresse spirituelle, j’en sais quelque chose---------Offrez-vous tous les matins et ne vous reprenez pas dans la journée---P. François Picard///////Il y a toujours à supporter, et tout le monde fait supporter. Il faut savoir se supporter mutuellement avec beaucoup de bonté, de patience, mais en même temps d'austérité de langage, avec l'affection des personnes données à Dieu---------- Je voudrai que pour nous prière et acte d’amour fussent synonymes----Mère Isabelle

Entrez dans le « Notre Père » comme dans une cathédrale

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Commune à tous les chrétiens, la prière du « Notre-Père » est un chemin qui mène directement au cœur de Dieu. Parce qu’il peut être difficile à arpenter pour certains, le dominicain Alain Quilici a écrit une touchante méditation où il compare le « Notre Père » à la visite d’une cathédrale.

Le Notre Père est l’unique prière que Jésus ait enseigné lui-même à ses disciples (Mt 6, 9-13Lc 11, 2-4). « Brève mais audacieuse » selon le pape François, elle tient une place toute particulière dans le cœur des chrétiens. Afin d’aider ceux qui le désirent à en (re)découvrir le sens frère Alain Quilici, dominicain, a écrit un magnifique texte sur la prière du Notre Père qu’il compare à la visite d’une cathédrale. À méditer sans modération !

Je suis entré dans le « Notre Père » comme on entre dans une cathédrale.

Depuis la porte d’entrée, je vois au bout de la nef, les trois absides. Au centre le Père, à sa droite le Fils, à sa gauche l’Esprit-Saint.

Le Notre Père commence par une confession trinitaire. Tout chrétien prie le Père, par l’intercession du Fils, dans la lumière de l’Esprit.

Au centre, le Père  :  Notre Père qui es aux cieux.

A sa droite, le Fils :  que ton Nom soit sanctifié !

A sa gauche l’Esprit : que ton règne (ou Esprit) vienne !

J’avance dans la Nef. Sur ma gauche, le mur septentrional.  Sur ma droite le mur méridional. Sur ma gauche, j’invoque tous ceux qui font la volonté de Dieu  : Que ta volonté soir faire sur la terre (les hommes) comme au ciel (les anges).

Sur ma droite, j’invoque tous ceux qui font barrage au Tentateur (les moines, les moniales, les croyants) : Ne nous laisse pas entrer en tentation.

Au centre de la nef  : * Une table, pour le pain quotidien. * Une cuve baptismale, pour le pardon du péché.

Donne-nous aujourd’hui le pain quotidien. Pardonne, comme je pardonne. Derrière moi, la porte qui ouvre sur l’Ouest, sur le soleil couchant, sur le monde, sur la nuit, sur le Mal.

Délivre-nous du Mal. J’ai vu devant moi au bout de la nef, Dieu le Père. Derrière-moi, je devine la porte, le Mal.

En livrant le Notre Père, pesant chaque mot, Jésus nous conduit vers le Père et tourne le dos au Mal qui menace. Il nous fait avancer entre deux grands murs, bien solides : faite sa volonté, lutter contre le Tentateur.

Il nous nous nourrit. Il nous réconcilie. Il nous sauve. A lui soit l’honneur et la gloire.

Transmise par le Christ à ses disciples, la prière du Notre Père unit les chrétiens du monde entier. Mais si les fidèles ont l’habitude de la réciter chaque dimanche lors de la messe, sont-ils capables de la reconnaître dans d’autres langues ?

C’est une prière que de nombreux fidèles récitent les yeux fermés. Transmis par Jésus à ses disciples, le Notre Père tient une place toute particulière dans le cœur des chrétiens. « Brève mais audacieuse » selon le pape François, elle unit les chrétiens du monde entier. Mais si elle nous est familière, sommes-nous capables de la reconnaître à coup sûr ?

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